Désormais c’est le temps de l’amour stupide, l’amour égoïste, plus d’héroïsme dans les gestes, prétexte à tous les détournements frelatés qui se terminent en poème creux, c’est l’idée que s’en fait Wallace, avec une cicatrice à la quasimodo fichée dans l’épiderme, en songeant aux 20 kilos de nourriture non digérée retrouvés dans l’estomac d’Elvis, l’embaumement des souvenirs balancé au coin des flirts les plus répétitifs, « merdoillon » autour du cou, faut passer un accord presque commercial pour entamer une amitié, et une tempête de courriers émus avec cette fille aux prunelles rondes comme des prunes fraîches. Blennorragie coincée dans les affects, avec la tentation de cette candeur envolée en un élan de forêt norvégienne. Habitués aux ruptures météorites, ils tournent comme des poissons pour aquariums dans l’attente d’un renouveau piquant façon oignon épluché sous couteau effilé ; ce serait une opportunité unique, loin de l’ironie protectrice pour gens de surcroît sans-monde, étalée sous le beurre et le thon, et une minerve en option, que d’abandonner la solitude dans ces couloirs plâtrés d’ennui d’un univers pour entrailles évidées à porter en manteau, de Berlin, à Athènes, de Vienne à Toronto. Loin des yeux, près du coeur, l’on se lorgne, l’on se nargue, un ange tatoué entre les omoplates, la picole pour noyades d’amnésie, mur biohasard, une grosse promotion devant soi, les corps prochainement charcutés par la multiplicité de ces guises de l’être-à quelque chose, plongeant dans le mariage avec l’éternité dans le viseur.
ThomasRoussot
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le 4 nov. 2014

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