Esther premier du nom m'a fait une très forte impression. J'étais au collège, ça faisait partie des premiers films un peu horrifiques que j'ai découvert, et le premier visionnage s'est déroulé avec des amis. J'y associe donc de bons souvenirs et même si je ne trouverais peut-être pas la réalisation terrible avec mon regard d'adulte de 2022, j'ai quand même le Blu-Ray à la maison, c'est sentimental.
C'était vraiment improbable mais un prequel à ce film a finalement été tourné, bien trop longtemps après le premier, sous la direction d'un tâcheron. On remarquera comme d'habitude un titre à côté de la plaque que des marketeux adorent mettre sur des films d'horreur. Ça se passe avant le premier film ? Bon on va mettre un numéro pour bien rappeler qu'y'a eu un autre film quand même, même si c'est pas dans le titre original. Et puis on va pas reprendre le "First kill" du titre original, on va mettre "Les origines", le truc le plus à côté de la plaque pour ce film-là. Mais bon à côté de ça aux Etats-Unis on ressuscite de plus en plus de saga avec des suites qui reprennent le nom du premier film (Child's Play, Halloween ou encore Scream) alors que ce sont bel et bien des suites où là un numéro ferait sens...
Pour moi c'est clairement un souci de réalisation en plus du fait que ça se voit que l'actrice a 25 ans qui font que ça ne prend pas. Si la même histoire avait été tournée en 2011 avec un budget un peu plus conséquent, une caméra qui ne fait pas un plan flou sur deux et une photographie qui n'est pas poussiéreuse et terne comme elle l'est dans le film, j'aurais trouvé ça vraiment très bien.
L'histoire est simple mais non seulement le retournement de situation au milieu du film est aussi surprenant qu'agréable, et ce que j'ai trouvé très bien c'est qu'on ne nous montre pas les origines d'Esther justement. Comme quoi c'est vraiment un titre trouvé par des marketeux et qui fait office de publicité mensongère. Personnellement je me lasse un peu des films qui nous montrent que les méchants qu'on connait depuis des années étaient de gentilles personnes au départ et que c'est la société qui les a détruit, parce que c'est ce que n'importe quel scénariste aurait tenté de raconter avec Esther. Et là on ne tombe heureusement pas dans ce piège.
Le souci c'est qu'après avoir mis en place le retournement de situation au milieu du film qui est assez bien vu, on ne fait que changer Esther de place dans le récit tout en gardant la situation du premier film. On ne fait pas d'elle une gentille et c'est très bien, mais comme on sait qu'elle va s'en sortir, j'ai l'impression qu'à l'écriture on s'est dit qu'à partir de ce moment on pouvait tout bâcler pour conclure l'intrigue et qu'on y verrait que du feu. Il est très moche le feu en effets spéciaux numérique d'ailleurs dans ce film.