La vie d'une jeune femme paumée et originale dans le milieu arty et artistique New Yorkais de la fin des années 80, balladée par un mec acteur qui la délaisse et tentant de vendre et commercialiser les chapeaux qu'elle fabrique. C'est un drôle de film qui se glisserait aisément dans le sillage d'un Recherche Susan désespérement, qui se veut jeune, branché, presque indé, ce qui est tout à fait étonnant de la part d'un cinéaste comme James Ivory, surtout que c'est le film qu'il réalise tout de suite après Maurice, on se demande ce qui lui est passé par la tête. Il adapte en fait les nouvelles d'une autrice alors en vogue, Tama Janowitz, membre du Brat Pack aux côtés de Bret Easton Ellis, et c'est d'ailleurs elle qui est au scénario, Ivory faisant une infidélité à sa scénariste de toujours, Ruth Prawer Jhabvala. Et je pense qu'on doit le gros changement de braquet au changement de scénariste, et c'est à ça aussi qu'on voit qu'Ivory n'est pas du tout à l'aise avec ce qu'il filme. Il a du mal à comprendre personnages et situations et mulitplie les effets visuels sans aucun sens, tels que des split screens, des incrustations d'images, etc. qui ne correspondent en rien à son langage et qui finissent par composer un film maladroit et plutôt raté, même si sur certaines scènes plus développées il parvient tout de même à capter l'esprit de l'époque.