Je viens de voir En Ligne de Mire, le documentaire de JB Thoret sur le cinéma de guerre. Bon, j'ai été vraiment déçu parce que c'est un sujet qui me tient particulièrement à coeur et que je me suis pas vraiment retrouvé dans ce patchwork un peu décousu de lieux communs et d'enfonçages de portes ouvertes.
Ceci dit, certains intervenants sont sympas à écouter, c'est bien sûr le cas des toujours sympathiques Tavernier ou Gans, c'est également le cas avec le jeune Clément Cogitore dont j'avais adoré l'intriguant "Ni le ciel ni la terre", preuve qu'on peut faire un chouette film de guerre fantastique avec trois francs six sous.
Et puis reconnaissons que le doc a aussi son lot de commentaires burlesques avec l'interview du particulièrement loufoque Bruno Dumont... Bon, après je vais pas me moquer, on a tous des jours sans.
Et puis, in fine, y'a Godard, Jean-Luc, le cinéaste suisse bien connu qui conclue le film sur une pensée puissante, conclusion parfaite d'un documentaire qui semble se chercher constamment.
Ouvrez les guillemets et prenez votre souffle :
"A un moment ils savent plus… ils croient que ce qu’on filme et ce qu’on veut filmer je sais pas comment ce qu’on veut filmer s’est mélangé… ils ne font pas de différence entre dire et filmer et comme ça et pi à un moment le… et… et… ... oui… ... donc la guerre ... pffff… ça devrait se passer de mot."