Deux potes depuis toujours. Une sourde. Un pari franchement dégueulasse.

Cette histoire est vraimnt immorale du début à la fin. C'est rare de faire un tel film, aprce que forcément, les gens ne vont pas aimer les personnages. Deux mecs antipathiques à souhait. En fait, on dirait que Neil Labute a voulu s'intéresser à deux types de méchants dans les films. Le patron dégueulasse qui en fait baver à son larbin de héros. Et le beau gosse imbu de lui même qui monte les échelons de sa société de façon toute aussi dégueulasse. Ici, on s'attarde sur eux, leur psychologie. C'est un peu la genèse de ces deux personnages habituellement secondaires dans une histoire. Et c'est ce qui en fait l'intérêt. Et finalement ça amrche. Non pas aprce que Neil rend ses personnages 'humains' soit disant. Non, le truc, et il vient de Hitchcock, c'est que pour amener le public à s'intéresser d'un personnage, il faut le mettre en situation de conflit. Et c'est ce qui se passe. On sidentifie ainsi aux personnages, on se demande ce qu'il va leur arriver. Et seule notre petite voix interne représentant la morale inculquée depuis toujours viendra se manifester de temps à autres pour vous faire dire: ho merde, les salauds. C'est bien foutu. Et finalement c'est un peu touchant.

Ce premier film de Neil Labute souffre tout de même de quelques problèmes de rythme. Il faut dire que le scénario repose sur les dialogues et les interprétations de deux acteurs. Chacun fait très bien son boulot. Mais tenir une mise en scène efficace, écrire des dialogues percutants demande beaucoup de talents, et n'est pas Allen qui veut. Alors voilà, parfois on a une scène ou l'autre un peu plus faible dramaturgiquement parlant. Rien de bien grave sauf que le rythme chute légèrement.

La mise en scène est correcte. On sent que Neil veut épater pour c epremier film et parfois il choisit un angle de vue atypique, juste pour impressionner. mais en soi, ce n'est pas forcément utile à l'histoire. Ca marche quand même. Les acteurs sont top. Aaron ene st à ses débuts et franchement il épate. Il n'est jamais aussi beau que dans ce genre de film où le verbe domine l'action. Il parvient à jouer les salauds de la pire espèce sans tenter d'amoindrir quoi que ce soit. Et puis de passer, dans Friends and Neighbors, à un type gentil mais maladroit. Il est bon ce gars là. Pour l'opposer il y a Matt Malloy, un habitué des seconds rôles. il avait déjà un peu d'expérience, mais il avait surtout la gueule de l'emploi. Enfin, la sourde est interpêtée par la belle Stacy Edwards. Elle convainc admirablement, sans en faire trop. Tout ce petit monde arrive brillament à nous dépeindre un monde horrible, cynique, sans doute pas très éloigné du nôtre.

Bref, In company of Men, est un premier film qui comporte quelques chutes de rythme, mais fonctionne très bien. C'est très sombre, et j'ai hâte de le revoir en ayant connaissance de la fin.
Fatpooper
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le 29 oct. 2012

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