Alors c'est l'histoire d'un mec qui décide de démarrer une nouvelle vie, trouvant celle-ci trop monotone. Le truc c'est que le bougre ne le fera pas avec le dos de la cuillère. Dès le départ, il largue sa femme (qui est plutôt bien conservée la bougre) et son appart ; qu'il abandonne à sa femme.

L'ensemble du film va alors tenir sur les maigres épaules d'un William H. Macy à l'habituel regard de chiot boiteux. Si un acteur pouvait refléter la personnalité monotone et le sentiment de ne pas être à sa place, c'est bien lui. La prestation a fini par me surprendre et il m'a même fait un peu peur par moments.

William H. Macy, ou Edmond pour les intimes, va alors nous faire découvrir les bas-fonds de sa ville, à l'ambiance gonflée d'ambiance morne et envoûtante. Les quelques notes de sax' achèvent de nous plonger dans le contexte.

Et là, je n'ai pu m'empêcher de voir Mersault ; du livre "l'étranger" d'Albert Camus (à lire absolument). Le personnage se retrouve dans un monde ; perdu ; à la recherche perpétuelle se la simplicité dans un monde qui ne l'est pas. Notre personnage décalé au monde et à sa société en deviendra complètement absurde : cherchant à retirer la vitre chez la strip teaseuse ; suivant stupidement le grand black dans une ruelle sombre ; abordant son voisin de cellule avec ses pensées philosophiques, etc. Edmond est naïf ; naïf et absurde. D'ailleurs, Edmond se révolte.

Pour le reste de l'histoire, on croise timidement le reste du casting ; en dehors d'une Mena Suvari qui fait baver (d'ailleurs, pour 200$ Edmond aurait pu se la taper ; mais il refuse ! What ?!? ) rien de spécial à l'horizon. Il m'aura d'ailleurs fallu voir la liste "Scream Guy : Jeffrey Combs" pour remarquer que mon flic fou préféré de "fantôme contre fantôme" tenait 2 minutes de rôle ici-bas

"Edmond" tant le film que le personnage est un vague prototype philosophique qui tape un peu dans toutes les briques sans jamais les casser, ce qui peut conduire à une certaine frustration. Edmond laisse alors un goût un peu amer, mais qui ne disparaît pas si vite...

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le 16 mars 2013

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LeCactus

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