Qu'est ce que c'est ?
C'est un film de science fiction, réalisé par Frank Vestiel en 2007.
Au niveau du casting, le film repose sur Clovis Cornillac, puisqu'il apparaît seul à l'écran pendant la majeure partie du film. Oui dit comme ça, ça fait peur, mais au final ça fonctionne très bien.
Notre héros, un mec (bah ouais il à pas de nom que voulez vous) qui se réveille dans une caverne boueuse, dans une obscurité quasi totale, et qui sait pas trop se qu'il fou là, ni qui il est d'ailleurs.
A partir de là, notre protagoniste va évoluer à travers un dédale souterrain, sorte de complexe industriel sur lequel la nature aurait repris ses droits.

Ça c'est du résumé rock'n'roll, je peux pas faire mieux sans spoiler, mais je vous assure, au bout d'un moment y a un truc qui ressemble à un scénario.

Le film repose donc sur Clovis Cornillac, un acteur prolifique (il tourne en moyenne 4 films par ans depuis 2004) pas plus populaire que ça, y a pas mal de daubes dans sa filmo, mais faut avouer que pour un acteur français « bancable », y a quand même très peu de comédies pouraves (même avec « Brice de Nice » en compte triple) et d'histoires d'amour/drame bobo, qui constituent la quasi totalité du paysage cinématographique français actuel.
Et au final, il s'en sors très bien le bougre, en même temps, étant un peu tout seul pendant 1h30, c'est pas au niveau des dialogues que ça aurait pu foirer.

La construction n'est pas sans rappeler celle d'un jeux vidéo (j'ai énormément pensé à bioshock pendant le film, pas du tout la même ambiance, mais plutôt dans le déroulement), le personnage suit un parcours précis, fait face à des obstacles et adversaires en ce servant d'objets qu'il ramasse en chemin.
Le scénario évolue aussi avec lui, les informations qu'il réussi a collecter lui permette de comprendre peu à peu où il est, ce qu'il fait là, et surtout qui il est.

Un film quasi muet, donc très visuel, un pari assez risquer étant donner le rapport budget/ambition du projet, qui consiste tout de même à instaurer une ambiance putride, très sombre, pratiquement noir et blanc, dans un environnement mêlant l'organique et l'industriel.
Du cyberpunk craspec en N/B donc, mais tout de même beaucoup moins graphique et radical que le travail de Tsukamoto (Tetsuo : The Iron Man, entre autres).

Et c'est bien ?
Alors ok je le materais pas en boucle, mais non c'est pas chiant, malgré tout ce que j'ai entendu, il n'y a pratiquement pas de dialogue, mais c'est un parti pris qui fonctionne lorsqu'il est utilisé efficacement, et c'est le cas ici.
Je ne savais pas vraiment à quoi m'attendre, et j'aurais difficilement pu, voilà au final un des films de science fictions les plus originaux de ces dernières années. Plus dans les choix artistiques, et de traitement que dans les thèmes abordés, mais suffisamment pour attirer la curiosité des amateurs du genre.
MrMaurice
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le 19 juil. 2011

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MrMaurice

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