"Ses yeux s'ouvriront sur la beauté et sur l'horreur"

Dune 2 est une expérience cinématographie très intense, j’en suis ressortie sonnée. Comme pour la critique du 1e volet, je me base sur le film lui-même, n’ayant pas lu l’œuvre d’Herbert mais je vais devoir m’y mettre !

J’avais déjà apprécié Dune 1. Villeneuve avait annoncé que le meilleur restait à venir et il ne m’a pas déçue, ce volet est encore un cran au dessus du précédent. Au point de vue visuel, c’est à couper le souffle aussi bien par la photographie que par les effets visuels. Le rythme est parfaitement maîtrisé : les séquences lentes, contemplatives alternent avec des séquences d’action, hyper nerveuses et spectaculaires. Dans ce volet, Paul Atreides prend beaucoup plus de consistance, on voit sa personnalité émerger peu à peu comme un papillon qui sort de sa chrysalide. Il a l’air le plus souvent à l’ouest alors qu’en fait il est totalement présent et bourré d’une force et d’une énergie peu commune. Mais ce n’est pas seulement le personnage qui prend de la carrure, c’est Timothée Chalamet lui-même. Il s’est approprié son rôle et on sent qu’il mûrit comme acteur. Cependant, tout le casting est excellent, chaque acteur étant parfaitement ajusté à son personnage. Quant à la musique de Hans Zimmer, elle fait un avec les images. A mes yeux, il n’y a pas une fausse note dans cette œuvre.

Côté scénario, l'intrigue se complexifie, les thèmes sont nombreux et importants, ils ne sont pas forcément très développés, mais ils sont « ressentis » car Dune est avant tout une œuvre sensorielle. Les thématiques sont celles de l’identité, du rapport au pouvoir, de la confiance en soi et dans les autres, de la foi, de la croyance, du courage, des choix à faire, de l’acceptation ou non du chemin que les autres veulent faire prendre, du positionnement intérieur face aux attentes et au regard d’autrui, des valeurs à défendre, de la solidarité, le rapport au passé, au présent et au futur, le regard posé sur les événements, et j’en passe.

Un 3e volet s’impose car la fin m’a laissée sur ma faim ! Mais il semble qu’on peut l’espérer très sérieusement.

Créée

le 19 mars 2024

Critique lue 102 fois

12 j'aime

22 commentaires

abscondita

Écrit par

Critique lue 102 fois

12
22

D'autres avis sur Dune - Deuxième partie

Dune - Deuxième partie
blobyla1
7

Du grand et beau cinéma, malgré tout.

Ce qui m'a toujours fasciné chez Denis Villeneuve, ce sont ces réalisations impressionnantes, cet impossible projet dans le regard de son objectif, qui soudainement se transforme en une vision du...

le 4 mars 2024

173 j'aime

2

Dune - Deuxième partie
Yoshii
5

Ensablement d'un blockbuster d'auteur

Denis Villeneuve est probablement un garçon bien élevé, un être poli, qui s'est fait un devoir de satisfaire ses contemporains. C'est d'ailleurs ce qu'il s'applique brillamment à réaliser depuis...

le 28 févr. 2024

149 j'aime

19

Dune - Deuxième partie
Plume231
3

Épices sans goût !

Alors, je ne sais pas si c'est le cinéphile que j'étais en 2021 qui était nettement plus indulgent que celui que je suis en 2024 (j'ai trop la flemme et trop d'autres films à visionner pour le...

le 28 févr. 2024

112 j'aime

60

Du même critique

La Leçon de piano
abscondita
3

Histoire d'un chantage sexuel ...

J’ai du mal à comprendre comment ce film peut être si bien noté et a pu recevoir autant de récompenses ! C’est assez rare, mais dans ce cas précis je me trouve décalée par rapport à la majorité...

le 12 janv. 2021

56 j'aime

20

Le Dictateur
abscondita
10

Critique de Le Dictateur par abscondita

Chaplin a été très vite conscient du danger représenté par Hitler et l’idéologie nazie. Il a été l’un des premiers à tirer la sonnette d’alarme. Il commence à travailler sur le film dès 1937. Durant...

le 23 avr. 2022

33 j'aime

22

Blade Runner
abscondita
10

« Time to die »

Blade Runner, c’est d’abord un chef d’œuvre visuel renforcé par l’accompagnement musical mélancolique du regretté Vangelis, les sons lancinants et les moments de pur silence. C’est une œuvre qui se...

le 15 janv. 2024

32 j'aime

19