À Montmartre, au sommet de la tour Eiffel, ou sur les quais, Joëlle, dit Joe Stockton, chante et danse. Elle se sent en adéquation avec son environnement et fréquente La cave des puces où elle fera la connaissance du philosophe Émile Flostre dont elle est la plus fervente disciple. Passionnée par l’«empathicalisme » qui se veut être le reflet dérisoire de l’existentialisme, ses idées sont contraires au monde de la mode.
Cette jeune libraire souhaitant trouver un moyen de financer un voyage vers Paris, le foyer intellectuel du moment, s’engage comme mannequin. Elle se retrouve ainsi malgré elle l’égérie du magazine de mode américain, Quality. Sa rédactrice, Maggie Prescott, aspire à donner aux lectrices une idée nouvelle de la beauté en y ajoutant une dimension culturelle.
Nous plongeons alors dans l’envers du décor et y découvrons les séances photos dans lesquelles Joe s’amuse à jouer différents personnages : Anna Karénine au bord des larmes ou bien une jeune mariée. Maladroite dans ce nouveau rôle, Dick Avery, campé par Fred Astaire lui rappellera qu’elle est indiciblement charmante pour lui redonner confiance. Ils s’éprendront petit à petit l’un de l’autre.


Parallèlement à son personnage, Audrey Hepburn introduira un vent de fraîcheur qui vient rompre avec l’esthétique prisée à l’époque.


Notons aussi le travail époustouflant d’Edith Head, la costumière qui a su rendre au long-métrage son éclat de couleurs et son air chaleureux dans lequel il fait bon vivre.
Stanley Donen excelle une nouvelle fois, après le célèbre Chantons sous la pluie, dans le style de la comédie musicale, et fait preuve d’une très grande inventivité qui donne au film une touche féérique.

alexito99
7
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Les meilleurs films avec Audrey Hepburn

Créée

le 11 sept. 2019

Critique lue 282 fois

1 j'aime

alexito99

Écrit par

Critique lue 282 fois

1

D'autres avis sur Drôle de frimousse

Drôle de frimousse
Jambalaya
8

Audrey ? Elle burn !!

Deux maitres réalisateurs de la comédie musicale se sont partagé pendant de longues années les fruits d’un genre cinématographique qui célébrait la légèreté et la joie de vivre. À Vincente Minnelli...

le 6 nov. 2013

32 j'aime

15

Drôle de frimousse
Libellool
7

Profession : mannequin philosophe

Attention, ce film est un remake du Diable s'habille en Prada ! Ah mais non, c'est l'inverse me dit-on dans l'oreillette... Oups. :D Oui, la similitude est là, sauf qu'ici une large partie du film se...

le 9 mars 2021

22 j'aime

13

Drôle de frimousse
HugoShapiro
4

Le diable s'habille en rose

Autant je fus charmé par Charade, autant Funny Face s'avéra pénible à finir. Il y'a ce début époustouflant, immersion dans le monde extravagant de la publicité post WW2, ou il suffit d'un montage...

le 12 sept. 2014

21 j'aime

1

Du même critique

Blow-Up
alexito99
10

Meurtre mysterieux à Maryon Park

But even with beautiful girls, you, you look at them and that's that. Les propos de Thomas résument à eux-seuls le sujet premier du long-métrage ; il est question d’illusions, de faux-semblants,...

le 24 mai 2021

4 j'aime

2

Fini de jouer
alexito99
7

Le Privé

Ne vous-laissez surtout pas duper par ce titre à la consonance puérile ! The Kid Detective est un souffle nouveau, une anomalie presque, au sein d’un genre qui ne connait pourtant pas réellement de...

le 25 mars 2021

4 j'aime

2

Licorice Pizza
alexito99
8

The Woman and the Boy

Licorice Pizza apparait en surface comme une machine à remonter le temps. Le thème abordé ici se libère de la gravité ponctuant habituellement son œuvre. Paul Thomas Anderson serait-il devenu le...

le 10 janv. 2022

4 j'aime

2