Ca commençait bien pourtant, virée nocturne, jeu du chat et de la souris, musique, lumière, un clip qui prend probablement tout son sens sur grand écran, et puis le charme de Ryan pour qui y est sensible...

Seulement, passé ce moment là, certes vide et creux, mais acceptable, il ne se passe presque plus rien de valable.

Lorsqu'on fait un film sans histoire derrière il y a deux écueils majeurs à éviter, dans lesquels Refn fonce bien sûr à toute vitesse.

D'abord, il est inutile de faire semblant d'en avoir une d'histoire, parce que personne n'y croit et que c'est un peu ridicule vu que ce n'est pas le sujet et que ça devient niais.
Ensuite, faut pouvoir suivre esthétiquement derrière.
Et là, même si on ne tombe pas dans le cauchemar de Valhalla Rising, et tout en tenant compte des avantages d'une vraie projection cinéma, nous restons loin du compte. Incapable d'oublier ses mauvaises habitudes, le réalisateur rustaud s'oublie dans ses incongruités sonores et visuelles habituelles. C'est dommage, on pourrait quand même sauver certains plans parfois...

Mais bon, le pire, c'est tout de même cette manie d'aller toujours un peu trop loin, histoire de nous prouver s'il en était besoin que c'est bien un sale gosse qui mène la barque et qu'un QI de coléoptère, ça n'aide pas pour faire du cinéma.

Alors, forcément, scènes gores gratuites en dehors du coup, dialogues inutiles et pénibles, tout le tintouin habituel... On a presque envie de lui dire de fermer sa gueule et de rouler pendant tout le film, ce serait mieux...

Carey Mulligan a déjà eu le temps de lasser dans le rôle de la fille de la porte à côté, et Christina Hendricks est bien mal fagotée, un comble !

Du coup reste Ryan, que j'aime bien d'habitude et qui là m'ennuie, un peu, pas trop, comme le film d'ailleurs, qui se regarde sans trop de souffrances, qui s'oublie aussi vite, absolument vain et inexistant.

Le typique feu de paille qui fait tout un foin lors de sa sortie et que le monde ignore dès l'année suivante sans même prendre le temps de se demander pourquoi il en avait fait tout un plat.



Torpenn
4
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Top 15 Films de Marteau et Top 15 Films sortis en 2011

Créée

le 14 juil. 2012

Critique lue 4K fois

92 j'aime

48 commentaires

Torpenn

Écrit par

Critique lue 4K fois

92
48

D'autres avis sur Drive

Drive
Knikov
2

J'ai du rater quelque chose

Non mais c'est une blague ? C'est quoi cette presse unanime ? ce prix de mise en scène ? On a vu le même film ? Alors certes, ce n'est pas MAL fait. Mais j'ai l'impression d'être a des kilomètres du...

le 6 oct. 2011

252 j'aime

197

Drive
drélium
5

Dry

Une masse du public en extase, une presse dithyrambique, une moyenne SC indolente, un paquet d'éclaireurs divers et variés quasi unanimes en 8 et 9. Même le projectionniste avant la séance me sort un...

le 12 oct. 2011

203 j'aime

86

Drive
GagReathle
8

You're driving me crazy

Lors de mon premier bout de chemin avec Drive, je n'avais pas été totalement satisfait du voyage. Malgré de sérieux arguments, il n'avait pas su me conduire au septième ciel. Pourtant, au départ,...

le 26 mars 2014

184 j'aime

35

Du même critique

Into the Wild
Torpenn
5

Itinéraire d'un enfant gâté

A 22 ans, notre héros, qui a feuilleté deux lignes de Thoreau et trois pages de Jack London, abandonne sans un mot sa famille après son diplôme et va vivre deux années d'errance avant de crever comme...

le 17 nov. 2012

467 j'aime

181

Django Unchained
Torpenn
4

Esclavage de cerveau

Aussi improbable que cela puisse apparaître à mes lecteurs les plus obtus, j’aime bien Tarantino, je trouve qu’il arrive très bien à mettre en scène ses histoires, qu’il épice agréablement ces...

le 22 janv. 2013

393 j'aime

174

Le Parrain
Torpenn
10

Le festival de Caan...

Tout a déjà été dit sur ce film, un des plus grands jamais réalisé. Tout le monde a vanté, un jour son casting impeccable : un Brando ressuscité, un Pacino naissant, bien loin de ses tics...

le 6 janv. 2011

366 j'aime

131