Virilisme sur papier glacé
Une jolie séquence d'introduction, où l'art délicat de la poursuite en voiture devient une partie de cache-cache, semble faire quelques promesses et vaut au film ses deux étoiles (c'est déjà bien payé). Par la suite, ça tourne à la série B prétentieuse avec une esthétique "mode" en guise de style. Les papiers peints se distinguent particulièrement et auraient mérité un prix d'interprétation. Les acteurs, non. Comme si tout ce papier-glacis néo-eighties au ralenti en jaune et bleu ne suffisait pas, le film, qui pue décidément la haine de la modernité par tous ses pores, véhicule un discours viriliste radical qui nous renvoie aux plus grandes heures d'Eric Zemmour. Le mythe du héros solitaire en sort sali, et le spectateur aussi. Grand succès en France, le film a obtenu 18 % des voix, attends, non, je confonds...