Ainsi doit s'achever cette série qui reste, tout de même, dans
l'ensemble, un bon divertissement. Mais je me contenterai, la
prochaine fois, de regarder le premier film uniquement. Malgré ça,
n'oubliez pas : la Fantasy nous appartient !



Voici les mots qui concluent ma critique sur Cœur de dragon 4, film de 2017 que j'avais apprécié sans vraiment l'apprécier. Le fait est que la seule chose qu'il racontait est qu'il existait, faisant grandir cette saga de Fantasy. Il a fallu attendre jusqu'en 2020, date 1er avril, pour qu'une étrange bande annonce me lance dans une reconsidération de ce qui devrait devenir l'une des plus longues séries de films de l'histoire de la Fantasy ; j'exagère peut-être un peu mais tout de même : c'est un total de cinq films, plus paraît-il un sixième en production. Ainsi, Dragonheart Vengeance ou Cœur de dragon 5 - La Vengeance dans la langue de Pascal Brissy (dédicace gratuite !) reprend là où l'histoire s'était arrêtée, ou du moins y fait allusion. En effet, une brève introduction nous annonce que la progéniture de Drago (dragon du troisième et quatrième opus) est partie aux quatre coins du monde pour servir les hommes et l'on suit le parcours de l'un d'entre eux, bien loin des côtés britannique.


Lukas, un jeune fermier dont les parents ont été assassiné par des maraudeurs, vient en ville quérir l'aide du roi afin de traîner ces meurtriers devant la justice. Ne recevant pas la moindre aide, on lui conseille de rencontrer le dragon qui vit dans la montagne et qui a, depuis bien longtemps, perdu ses lettres de marques pour arborer le surnom suivant : "La Traitresse".
Pas plus de spoil, comme à mon habitude.


Hormis celui-là ! En effet, "La Traitresse" est une dragonne. Et déjà, rien que ça, quelque part, ça impose le respect étant donné que durant cinq films, on s'est cantonné à des dragons mâles. Un bon point pour la parité dirons-nous. Et question grande surprise, ça s'arrête un peu là. Alors attention, on a tout de même de bonnes surprises mais elles sont moins impressionnantes que celle concernant le sexe du dragon. Tout d'abord, l'histoire est quelque peu... simple, trop simple. A vrai dire, c'est même le titre du film : une vengeance. Et je dois avouer ne jamais avoir vécu une situation initiale et un élément perturbateur aussi rapide que dans ce film. Sérieusement, en moins de cinq minutes, le personnage principal cherche déjà à venger la mort de ses parents, que l'on nous a introduit durant les trois premières minutes. Couplée à ce début de divertissement précoce la simplicité atroce de l'intrigue qui tient à aller chercher les tueurs qui se sont séparés pour faire des choses de leur côté. Concrètement, l'histoire devient une immense quête de jeu de rôle où il faut suivre l'indicateur sur la carte. Et c'est ça le principal problème de ce film : il est beaucoup trop simple. D'aucun dirait qu'il faut une certaine simplicité dans l'histoire que l'on raconte pour toucher un plus large public mais là, c'est un peu trop forcé. Et pourtant, l'histoire est intéressante. Banale, simpliste (décidément, je l'aurai employé ce terme !), parfois prévisible mais intéressante tout de même. C'est loin d'être un chef d’œuvre de complexité malgré de nombreux rebondissements fort respectables mais la passion est là et on l'a ressent avec aisance. On notera que les apports magiques des femelles dragons apportent pas mal de nouvelles choses à l'univers de la saga. Ainsi, l'intrigue globale du film est loin d'être déplaisante même si on aurait pu faire mieux. On propose une histoire simple, compréhensible par tous, qui est loin d'être ennuyante de par ces rebondissements et qui propose quelques clins d’œil et références bienvenues des opus précédents, d'autant plus que ce film se permet même de casser certains codes que la saga suivait scrupuleusement et ça, une fois qu'on l'a remarqué, ça fait plaisir !


Mais une fois n'est pas coutume, j'ai personnellement trouvé mon compte dans les personnages. En plus d'avoir une nouvelle fois un grande nom pour interpréter le dragon - ici, Helena Bonham Carter (Bellatrix Lestrange dans les adaptations cinématographiques Harry Potter) s'occupe du doublage - on nous offre des figures fort sympathique à suivre. Nous n'avons pas forcément des grandes stars hollywoodiennes mais cela fait totalement le café avec des jeux d'acteur plus que corrects. Notre personnage principal est sympa bien que cliché et manquant de profondeur dans certains cas mais c'est sa relation avec la dragonne, clichée et manquant de profondeur parfois, qui lui permet de rester convenable aux yeux des spectateurs. La dragonne, nommée Siveth, apporte la plus grosse bouffée d'air frais du film et de la série toute entière, étant donné qu'elle est affublée de pouvoirs encore jamais vu, ni décrit dans la saga. Mais celui qui retiendra beaucoup l'intention est le personnage de Darius, un mercenaire qui se joint à Lukas dans sa quête de vengeance et qui possède bien plus d'un secret dans son sac. Il demeure, à mon égard, le personnage le plus travaillé et le plus sympathique proposé. Côté antagoniste, qui sont schématiquement au nombre de quatre, c'est presque désolant mais pas dans le sens où ils sont terriblement nazes, bien au contraire. Chacun des quatre tueurs possèdent un design fort agréable, des noms (s'ils sont assez enfantins) sympathiques et une aura plaisante. C'est juste dommage de ne pas plus s'en servir, de ne pas plus les mettre en avant. On a bien quelques timides tentatives de les rendre plus profonds mais ça ne va pas plus loin, pour notre plus grande déception. Outre ces remarques, nous avons donc des acteurs efficaces et des rôles percutants qui donnent un bon rythme à l'histoire.


Pour ce qui retourne des effets spéciaux, c'est toujours le même problème de ce point de vue là... Ce n'est pas moche mais c'est loin d'être beau. Dirons-nous que la plupart des gros effets sont assez bien présentés pour nous donner l'illusion d'un film à gros budget. Cependant, il y a des éléments qui sont beaucoup plus discutables : le dragon en particulier. Il est dans la veine du cinquième - donc pas mal bien fait - mais de nombreuses scènes le mettant en avant sont maladroites, donnant l'impression que cette créature passe au dessus de la plupart des lois physiques et gravitationnelles. Le pire, c'est que c'est assez flagrant pour ne pas passer à côté... Et si les châteaux ont un visuel bien plus travaillés - niveau effets spéciaux - que dans le deuxième opus, force est de constater qu'il en est autrement pour certains paysages où l'illusion est absolument loin d'être parfaite. Mais de manière globale, le film s'en sort plutôt bien.


Côté combat, c'est dynamique et plutôt bien orchestré. Une mention spéciale aux costumes qui sont vraiment appréciables, notamment ceux des méchants. Pour les décors et les paysages, si j'en ai touché quelques mots au-dessus, je rajouterai simplement que c'est correct sans être transcendant, mieux vaut ça que trop extravagant.


Pour la musique, c'est agréable par moment mais le tout est assez oubliable malheureusement. Néanmoins, le remix du thème principal de la série est bien retranscrit et fait plaisir à entendre, une mention spéciale donc !


Personnellement, je ne sais que penser et dois avouer être quelque peu désappointé. En effet, à contrario des films Mythica, les films Cœur de dragon ne proposent jamais une réalisation de même facture et les oscillations sont presque extrêmes. C'est à croire que seules les productions impaires de la série finissent par s'en sortir tandis que les paires ne font que décevoir (que pensez dans ce cas de la préparation d'un sixième opus ?). Ainsi, ce film me plonge dans une nouvelle fascination et j'en reviens presque à regretter mes mots pour la critique du quatrième film. Si cet opus est sympathique, il ne faut pas omettre de dire qu'il est tout de même critiquable en de nombreux points. Néanmoins, force est de constater qu'il demeure un excellent divertissement pour la famille, loin du génie du premier mais bien au-dessus de la honte suprême de cette saga. Je recommande donc de le découvrir pour se forger un avis. Il ne faut pas s'attendre à trop mais il est assez honorable pour ne pas le laisser sombrer dans l'inconnu.
Et n'oubliez pas que la Fantasy nous appartient !

PhenixduXib
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le 11 avr. 2020

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PhenixduXib

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