Dragon Ball Z : À la poursuite de Garlic
5.9
Dragon Ball Z : À la poursuite de Garlic

Moyen-métrage d'animation de Daisuke Nishio (1989)

(Spoilers) Quand l’intro de ce premier OAV de DBZ qui dure 2 minutes contient 5 problèmes scénaristiques dont plusieurs majeurs, on sent que c'est mal parti.


Piccolo qui est encore un démon voulant tuer Goku est entrain de s’entrainer dans le désert. C’est alors qu’il est attaqué par quelques méchants monstres et prend une raclée. Ceux qui l'attaquent le laissent pour mort et se disent que désormais, Kami Sama est mort aussi. Ce dernier n'est pas mort, mais il souffre. Voici le premier d'une série de "Pourquoi ?" Je veux dire, prenez la finale du championnat du monde des arts martiaux où Piccolo finit dans un état pas possible, Kami Sama est en pleine forme. Ce dernier pense que Goku a mis Piccolo dans cet état. Pourquoi ? Il devrait savoir que c'est faux, sinon par logique, au moins parce qu'il peut tout voir. Et autre problème, ces méchants craignent car ils ne se sont pas assurés de la mort de Piccolo. On s'aperçoit plus tard dans le film de deux autres problèmes (et bien plus importants que ceux précités) de cette intro. J'y reviendrai.


Le générique passé, deuxième phase du plan des méchants : Ils s’en prennent à Sangohan parce qu'il a une Dragon Ball sur son chapeau. Bon, ils auraient pu juste prendre la boule de cristal, mais non ils décident de kidnapper le gamin du seul mec au monde qu’il ne faut vraiment pas emmerder. Notons que Sangohan enlevé, on sent déjà en partie le copié/collé de Raditz, et ce n'est pas fini. D'une manière générale dans les OAV c'est l'ouverture d'une trèèès longue série de copies, faute de plus d'inspiration.


A l'aide du radar de Bulma, Sangoku retrouve le responsable de tout ça : Garlic, un démon qui vient d'une autre dimension pour conquérir le monde. Comme Minus et Cortex, mais en mieux organisé. Bon en passant (et je constate que ce n'est pas une joyeuseté typiquement française puisque les autres pays le nomment ainsi) mais Garlic comme nom pour un grand méchant, je trouve que ça le fait moyen. Un adaptateur un peu fantaisiste aurait même pu mettre « A la poursuite de Goussedail ».


Bref pendant ce temps, pour amuser les petits, on fait une scène où le petit retenu par les sbires de Garlic se retrouve accidentellement bourré, et le voilà qui chante. La Toei aura la bonne idée de ne pas mettre une chanson dans chaque film. Garlic appelle alors le Dragon, il souhaite devenir immortel, le vœu est réalisé. Kami Sama arrive alors. Moyen le timing, se pointer avant la réalisation du vœu aurait peut-être été plus indiqué. Mais surtout je reviens aux soucis de l'introduction : Les sbires de Garlic sont surpris car ils pensaient Kami Sama crevé, lui et Piccolo. Pour des gens si bien au courant de l’histoire du tout-puissant, ils viennent de prouver être doublement cons : D'abord parce qu'ils auraient du savoir qu'il vivait en utilisant les Dragon Ball, mais surtout pour avoir essayé de tuer Piccolo, ce qui aurait entraîné la disparition des Dragon Ball nécessaire à la réalisation de leur vœu !


Ce sera le seul film où Kami Sama apparaîtra et vu qu’en plus ils ont eu la bonne idée de le rendre utile, j’accorde au film un bon point là-dessus. Lui et Garlic ont des comptes à régler. En effet, il y a longtemps, le père de Garlic a été écarté du rôle de dieu en sa faveur. Après un bref combat, Garlic constate qu’il est le plus fort d’eux deux. Sangoku se pointe alors pour récupérer Sangohan, et Piccolo dans la foulée qui veut se venger de toute la clique. Lui et Goku s’allient donc pour les battre, revoilà la copie de Raditz. Les sbires de Garlic sont vite balayés, en même temps comme la plupart des sbires dans les divers films, ils sont anecdotiques et très random.


Ah oui, Krilin se pointe aussi, on ne sait pas comment il est venu presque aussi vite que Sangoku (autant partir avec lui dès le départ) mais ça permet d’avoir le cliché du pote qui se pointe pile poil au bon moment et surtout un gag moyen où Gohan dans les vapes lui pisse sur la tête alors… On remarque au passage que c'est censé se passer avant la saga Saiyen, mais que Krilin connaît Gohan donc ce film ne rentre pas dans la timeline DBZ.


Garlic, affronte à lui seul Piccolo et Sangoku. Pour ça il doit se transformer et devenir un colosse sous stéroïdes, une autre constante dans les films. Il finit par ouvrir un portail vers une autre dimension pour y enfermer tous ses ennemis définitivement. Mais Sangohan laisse échapper sa colère (copie de Raditz N°3 enclenchée) et va heurter ce dernier à pleine puissance, pour l’envoyer dans son propre portail. Fin de l'histoire. C’est un premier film très court et qu'on oublie facilement. L’histoire est repompée et pas passionnante, les combats médiocres, l’humour est un peu trop orienté pour les enfants. Le pire c'est qu'ils feront un reboot de 10 épisodes filler de cette histoire dans l’anime, plus tard, entre la saga Freezer et celle des Cyborgs.

Régis_Moh
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le 13 août 2015

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The Reg

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