Don Dracula et les lesbiennes farouches

C'est une adaptation assez étonnante, avec une Van Halsing femme-lesbienne, de quoi alimenter la critique anti patriarcale quelque part.

Le souci du film c'est que c'est un peu mou, que les personnages parlent beaucoup trop. Cela reste correct pour une prod Asylum (s'il s'agit bien de la prod qui fait des films de requins chiants), mais ça aurait pu être plus tiré vers l'action. L'angoisse manque aussi. Par contre on trouve quelques confrontations sympathiques, quelques dialogues même qui sont plaisants, comme lorsque le scientifique avoue sa passion pour l'occulte face à Dracula (dont il ignore les desseins). C'est parfois très con, comme quand l'héroïne convainc le scientifique que s'il n'a pas vu le reflet de Dracula c'est juste à cause de l'angle de vue... Mais il reste des passages corrects. La fin est un peu naze ; on sent que l'auteur veut faire quelque chose de cool, mais ça ne prend pas vraiment.

La mise en scène sent le fauché : les décors et costumes sont trop propres, la qualité de l'image n'est pas top, c'est trop lisse. La lumière n'est pas toujours bien gérée mais parfois on a droit à quelques jolis plans. Les acteurs ne sont pas extra mais font le boulot tout juste. Les effets spéciaux numériques sont moches tandis que les effets pratiques sont plus réussis ; le maquillage du Dracula est même correct, pas très ambitieux mais au moins le résultat convainc.

Bref, pas la daube attendue, pas non plus un bon film.