Je n'avais pas été franchement convaincu par le premier, me rendant un peu méfiant vis-à-vis de ce second volet. Mais la bande-annonce et en conséquent le propos me parlait beaucoup plus, j'ai donc tenté le coup sans trop d'hésitation, à raison. Sans retrouver le charme de la série, j'ai trouvé cette « nouvelle ère » nettement plus proche de ce qui pouvait faire l'esprit de la série, sa personnalité, son humour.
Si la partie « Riviera » est sympathique, je lui ai, comme beaucoup, j'imagine, préféré la partie cinématographique, hommage ludique et séduisant à
« Chantons sous la pluie »,
offrant pas mal de jolies situations et plusieurs moments savoureux, les personnages, notamment les nouveaux venus, apparaissant souvent sensibles, attachants (pensée particulière pour Hugh Dancy, particulièrement délicieux). Le soin porté aux dialogues est évident, et sans être particulièrement audacieux, j'avoue que voir une belle mise en scène classique, avec de beaux mouvements de caméra, une belle photo, de beaux décors, de beaux costumes, ça n'a l'air de rien, mais c'est très agréable à regarder.
Il y a une vraie histoire, inégale, donnant un peu l'impression d'un épisode « hors-série géant », mais faite avec cœur et élégance, à l'image d'un dénouement fort en symbole. Après, certains diront que tout cela est assez vain et n'apporte pas grand-chose à la série : difficile de leur donner totalement tort. Reste que le plaisir est là et qu'on est heureux de retrouver tous ces personnages (et les nouveaux, donc) : passer d'un travail d'orfèvre à la télé à un travail d'orfèvre au cinéma, ce n'est pas donné à tout le monde, Simon Curtis l'a fait, confirmant qu'il n'a pas été uniquement choisi parce qu'il est le mari... d'Elizabeth McGovern.