"Douma et ses amis" est un film de 1989, racontant l’histoire d’un frère et d’une sœur ayant rejoint leurs parents vivant au Kenya. Les deux adolescents feront la rencontre de Douma, un guépard orphelin, qu’ils décideront d’apprivoiser.


Certains aspects de l’histoire m’ont beaucoup plus et d’autres m’ont vraiment laissé perplexe. D’une manière générale, je regrette que certains détails aient été laissés à l’imagination du spectateur, aussi quelques passages me paraissent un peu trop hasardeux et parfois même complètement incohérents. J’ai beaucoup apprécié le début du film, avec la découverte de la savane et des habitants locaux. J’ai détesté les plans rapportés du bébé guépard, provenant sans doute d’un documentaire. Les images s’intègrent très mal au résultat final. J’ai aussi peu apprécié les séquences de Douma. Cet animal sauvage apprivoisé, jouant avec des adolescents, comme s’il s’agissait d’un gros chat, m’a fait le même effet que le lion dans le film « Napoléon et Samantha », c’est-à-dire que j'ai été extrêmement mal à l’aise. Déjà, il s’agit d’un non-sens sur le plan éthique : la place de cet animal sauvage n’est pas au sein d’un foyer américain. Par-dessus tout, le dressage d’animaux sauvages dans des productions cinématographiques m’a toujours embêté, et je ne peux jamais m’empêcher de me demander combien d’animaux auront été blessés et malmenés sur le tournage (même s’il se peut que tout se soit bien passé, j’aurais toujours du mal à le croire tant les exemples de maltraitances dans ce milieu sont légion).


La présence du guépard est donc l’aspect du film qui m’a le plus ennuyé, et c’est bien dommage parce que c’est tout de même l’idée de base de l’œuvre. Si la morale du film tend à justifier qu’il faut sauvegarder et préserver la nature de la barbarie des braconniers, la production, elle, semble aller tout à fait à l’encontre de ces valeurs en utilisant un animal qui ne devrait pas être dressé. L’hypocrisie du cinéma dans toute sa splendeur.


Sur le plan de l’intrigue, l’histoire commence véritablement avec l’enlèvement de Douma. C’est à partir de ce point que le film prend sa dimension aventure. Et je dois dire que c’est aussi mon passage préféré. Les adolescents traversent la savane, et ce voyage est le moment le plus réussi de l’œuvre (pas besoin d’un guépard apprivoisé donc pour réussir une séquence).


Les acteurs ne sont malheureusement pas très bons. Les rôles des deux ados ne sont d’ailleurs pas très brillants, et on aura souvent envie de prendre la tête de l’un pour la taper sur l’autre, tellement ils nous paraissent débiles. Les parents ne sont pas plus inspirés et se débattent avec des rôles de constitutions minables. Les méchants sont tout simplement cupides, pas de quoi nous épouvanter.


La musique qui aurait pu se démarquer grâce à des sonorités d’Afrique du Sud me parait bien trop conventionnelle. Ce n’est pas un atout du film.


La vraie star de ce film est sa dimension documentaire, grâce à des décors à couper le souffle, et une faune magnifique. En effet, le cadre spatial dénote de ce qu'on a l'habitude de voir, et ça fait du bien.


D’un point de vue global, le film reste agréable à regarder, malgré ses nombreuses faiblesses.

Casse-Bonbon

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