Adapté du roman d'Oscar Wilde écrit en 1890, le film raconte l'histoire de Dorian Gray, un jeune homme inexpérimenté et naïf qui s'installe à Londres suite à un héritage. Il embauche un artiste pour peindre son portrait et une fois le tableau fini, sa vie bascule. En effet, il constate qu'il ne vieillit plus et que c'est son portrait qui porte les stigmates du temps. Face à cette jeunesse éternelle, son comportement va alors radicalement changer sous l'influence de son ami Henry (qui lui sort notamment la célèbre réplique "Le seul moyen de se délivrer de la tentation, c'est d'y céder" ). Dorian va commencer à mener une vie de débauches allant même jusqu'à commettre les pires actes...
Le film est dans l'ensemble plutôt réussi car après un début poussif, il arrive à installer une ambiance inquiétante et un suspense qui tient en haleine. En effet, voir Dorian Gray avec son visage juvénile sombrer peu à peu dans la débauche et la violence suscite un certain malaise et on se demande où tout cela va le mener. La prestation de l'acteur principal Ben Barnes est d'ailleurs assez remarquable.
Ce long-métrage est aussi intéressant d'un point de vue visuel car il se déroule sur plusieurs décennies (de la fin du 19ème siècle au début du 20ème) donc on peut voir le vieillissement des personnages (à part Dorian bien sûr) et la modernisation de Londres, par exemple au début du film on circule en fiacre et à la fin on circule en automobile ou bien en métro...
Toutefois le film n'est pas exempt de défauts: son rythme est plutôt lent et on frôle l'ennui parfois. Autre point négatif, les scènes sanglantes et les scènes de débauches sont particulièrement mal filmées et fades ce qui réduit leur impact, une volonté probable du réalisateur pour éviter la censure.
Au final, ce Dorian Gray est un assez bon film qui donne envie de découvrir le livre mais il aurait pu aller plus loin dans la provocation.