Synopsis tiré de sens critique :


Récemment divorcée, Yoo-lim déménage avec sa fille Eun-ah. La jeune lycéenne se lie d'amitié avec son camarade de classe Jo-han. Mais ce dernier la viole tout en la filmant avec la complicité de ses amis. Il la menace d'exposer la vidéo sur le. Déshonorée, meurtrie dans sa chair, désavouée par la justice, elle se suicide. Yoo-lim est consternée de voir les assassins de sa fille s'en tirer à cause de leurs jeunes âges. Elle décide de se venger.


À sa lecture se forme dans votre esprit un cheminement scénaristique du cinéma du genre. Fermez les yeux, imaginez une trame archétypale jusqu’au grand final… Regardez le film et constatez qu’à aucun moment il ne s’en éloignera.


Car Don’t cry Mommy est une succession de scènes prévisibles et caricaturale. Chaque plan, chaque dialogue, chaque mise en scène peut-être prédite à l’avance.

Les scènes se déroulent avec une prévisibilité indécente et évoluent dans une ambiance de misérabilisme permanant. Tout est en excès pour pousser le spectateur à verser une larme ou s’indigner contre l’institution.


Faîtes le « bingo » et cochez les cases :
• Les condamnés qui se soustraient à la justice...check ;
• Les « bad guys » qui se moquent ouvertement de la justice, de la mère et de la victime…check ;
• Le suicide dans le bain accompagné du mot d’adieu envers la mère éplorée...check ;
• « Ta fille est une pute et je vais te faire pareil » …check.
• Etc…
… et si vous êtes joueur, poussez le vice jusqu'à deviner les time-code. Restez simple, vous êtes dans le mille !


…Mais Don’t cry mommy est aussi un film paresseux. Kim-Yong-Han réalise ici une œuvre plus proche du film d’étudiant qu’au travail académique. Le film ne prend aucun risque, se bornant au thème du rape & revenge sans chercher à apporter quoi que ce soit au genre déjà suffisamment riche. Ici pas de lecture supplémentaire ou de message à faire passer. Le film ne cherche pas à se distinguer par sa mise en scène ou son montage et il ne subsiste rien après visionnage qu’un déjà vu et l’impression d’avoir perdu son temps.


Paroxysme de la paresse le film se vautre également dans la caricature outrancière permanente : la victime est une jeune fille modèle de bonne famille qui joue du violoncelle, les coupables quant à eux, sont des clichés des voyous des années 90 : cheveux teintés, piercings, motos et cigarettes, la totale !
Cet attrait pour la caricature se traduit également dans la technique : des acteurs cabotins, des plans semi-voyeuristes dans la demi-mesure jamais assumés, des scrollings horizontaux dans un appartement vide pour représenter la solitude et des plans ralentis pour insister lourdement sur l’émotivité de la scène. Oui on est en là.


En conclusion Don’t Cry Mommy est un film paresseux. Pourrait être film de référence du rape & revenge s’il était pionnier du genre et n’avait pas 30 ans de retards.
Une expérience pénible et sans intérêt car dépassé aussi bien dans le thème que dans la manière de le traiter.


Car y a t-il de pire, cinématographiquement parlant, que de vivre une expérience dont on connaît déjà les tenants et les aboutissants ?

machiah
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Créée

le 10 juil. 2020

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machiah

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