Un film cabotin

Trois ex-deténus sont contactés par un parrain de la mafia qui leur demande de kidnapper le fils d'un de ses concurrents, contre une grosse somme d'argent. Sauf qu'ils vont tuer quelqu'un d'autre dans leur mission, et ils vont avoir les flics aux trousses.

On peut dire ce qu'on veut sur Nicolas Cage, y compris sur sa coupe de cheveux, mais depuis qu'il est dans l'univers du DTV, il semble également prendre plus de risques, à tenter plus de choses que ça loupe ou pas. Ici, il collabore à nouveau avec Paul Schrader, lequel embarque aussi Willem Dafoe, son acteur fétiche, ainsi qu'un troisième larron joué par Christopher Matthew Cook. Lequel est quasiment le personnage le plus important du film alors qu'il est évincé de l'affiche.

On a là à un film policier totalement classique, où Nicolas Cage et Dafoe en font des caisses, le premier nous agrémentant même d'une imitation de Humpfrey Bogart, le second déambulant à un moment donné en slip : franchement, ce sont ces deux-là qui m'ont fait aller jusqu'au bout, avec la surprise de voir Paul Schrader lui-même jouer le rôle du parrain, surnommé le Grec, alors qu'il n'est pas du tout acteur. Mais après, on sent quand même le budget ultra-réduit, jusqu'à employer ad nauseam une très bonne idée qui est d'appliquer des filtres à l'image, que ce soit du bleu, du rose, ou du noir et blanc. Ce qui peut être fort artistiquement parlant, mais à l'image de la fusillade finale, ça sent quand même le cache-misère. Quant à Christopher Matthew Cook, qui ressemble à Vincent D'Onofrio jeune, il a quand même une présence de mérou avec son air blasé.

On sent que pour Paul Schrader, Dog eat dog est une commande, qu'il a voulu tourner uniquement pour jouer avec avec Cage et Dafoe, mais c'est pas terrible en fait.