Disparition à Clifton Hill !

Film canadien rendant hommage autant aux polars noirs qu’aux thrillers classiques, Disparition à Clifton Hill rend bien ais se erd dans une de ses idées majeures…

Abby retourne dans la ville de son enfance pour s’occuper, avec sa soeur, de la succession. Ce qui ravive des souvenirs. Notamment ceux de l’enlévement d’un jeune garçon borgne…

Les premiéres minutes du film, avec ses décors sombres, ses éclairages au néon, et son ambiance générale, renvoie vers des suvenirs de polars noirs. Et on se laisse entrainer jusqu’à ce qu’on découvre une triste vérité : Abby (incarnée par la trés juste Tuppence Middleton) est une menteuse. Et, bien qu’aidé par le conspirationniste et podcater Walter (David Cronenberg, mystérieux), cette facette de sa personalité va commener à empêcher le film de tourner correctement. L’idée est bonne : Alors qu’on a besoin de faits, comment croire une menteuse qui assure avoir un souvenir d’une affaire remontant si loin ? Mais une fois appliqué, cette idée tourne à vide, éloignant le spectateur de l’enquête.

Ce qui n’empêche pas le film de rester plutôt réussit, grâce à ses interprétes mais aussi parceque le scénario parvient parfois à se relancer en usant d’artifices classiques du genre. Des images d’archives, des souvenirs, un dialogue qui va réveiller un passé enfoui. Des instants qui, certes, sont devenus des clichés, mais c’est parcequ’ils étaient efficaces et ils le prouvent ici encore. Pour un résultat pas tout à fait remarquable, mais honorable.