Il y a quelques années, je me souviens avoir tenté de visionner ce film de trois heures. J'ai lâchement abandonné au bout d'une heure en criant aux Petits Dieux qu'il s'agissait du plus immonde produit issu de l'Ankh. Il n'y avait qu'une chance sur un million que je retente l'expérience, c'est donc tout naturellement que j'ai finalement regardé ce film en entier.
J'ai adoré! Oui le film est long... non mais vraiment... mais il fallait bien ça pour nous immerger dans le fabuleux Discworld.
Pratchett (qui donne une touchante et néanmoins intéressante interview en bonus) résume parfaitement la clef de ce film: si vous le regardez c'est que vous avez déjà lu les romans, au moins le premier. Sinon "pourquoi avez-vous pris ce DVD?".
Je n'ai pas fait le recollement avec tous les éléments du film puis qu’à ce jour j'ai la chance de ne pas avoir lu l'intégralité de la saga. J'ai quand même eu la joie de retrouver les personnages que j'aime, bien que l'absence de certains m'ait un peu frustrée (absence justifiée, certes, mais un petit cameo de Mémé Ciredutemps m'aurait fait plaisir). Le casting est absolument hallucinant ( David Jason, Tim Curry, Sean Astin, Jeremy Irons et le deuxième astrozoologiste bien sûr...) et les rôles sont, à mon sens, parfaitement incarnés.
L'histoire mélange les deux premiers romans, à savoir La huitième couleur et Le huitième sortilège. On retrouve tous les éléments qui font de cette épopée fantastique une jolie parodie des grands classiques de la Fantasy que je chéris personnellement. La référence à Conan dans la yourte est d'ailleurs la parfaite synthèse de l'humour de Pratchett.
J'admets que la note est très certainement un peu généreuse (je comprends le 6 général) mais mon coeur ne se sens pas de descendre plus bas au regard de l'amour que je porte à l'oeuvre de Terry Pratchett (mon Dieu quelle perte... ). J'ai d'ailleurs été ravie d'apprendre qu'il existe aussi un télé-film sur le Père Porcher que je dois impérativement trouver.
Bref, trois bonnes heures avant tout destinées aux amoureux de la saga ou aux curieux qui n'ont pas peur de perdre quelques grains de leur sablier!