Une pépite des plus éblouissantes 

Nous avons affaire ici à une pépite, je ne comprends pas comment la seule critique à l'heure ou je rédige est un 1 et les notes sont on ne peut plus mitiger. C'est un film assez compliqué à saisir.


Dans un premier temps il faut savoir que le début de l'histoire peut sembler similaire au roi lion, en effet un enfant imbu du pouvoir d'être un carnivore va mettre en péril sa famille. Mais résumer Dino King à une pale copie du roi lion serait commettre un affront au génie de cette œuvre, c'est un hommage, roi = king quand lion et dino montre l'espèce pour montrer l'inspiration sans s'en cacher.


Le plan d'introduction nous montre toute la grandeur et la diversité de ce monde via les ptérodactyles qui sont ici une représentation d'une divinité dinosoresque, en effet ils veillent à la prospérité de cet endroit mais leurs inactions fait que la situation se détériore, c'est montré par leurs apparitions à plusieurs moments comme s’ils étaient en train de veiller sur Dino King le protagoniste (DK pour les intimes). Tout ça pour finalement se demander si l'inaction dont ils ont fait preuve était la bonne décision jusqu'à ce qu'un d'entre eux aille réveiller DK qui était au porte de la mort. Quand il constate que son protégé est encore vivant il s'enfuit constatant que son intervention n'était pas nécessaire et que par son inaction DK a pu évoluer et a un avenir radieux malgré les difficultés familiales rencontrés sur son trajet.


On suit DK qui est dans une famille aimante et attentionné qui comme on pourrait s'y attendre chassent d'autres dinosaures pour manger. Tout ça sous l'œil d'un dinosaure ne possédant qu'un seul œil et étant cicatrisé sur tout son corps. C'est là l'incarnation même du patriarcat déguisé sous forme dinosauresque qui quand il voit un groupe empiéter sur son territoire sans même se soucier de son autorité va chercher à montrer sa supériorité. Cet élément pourrait paraitre être une interprétation loufoque aux premiers abords mais au fil de cette critique j'espère vous montrer toute la subtilité du sous texte et que c'étais voulu tout du long. Plus tard il est décrit comme solitaire et effrayant montrant qu'il se fiche de l'avis des autres et impose ça vision aux autres par la force. 
DK va donc lors de sa première chasse étant innocent chercher à prouver sa valeur pour finir par causer la mort de tous ses proches via le troupeau effrayé par la menace que le groupe représente. Ne pouvant pas laisser passer un troupeau d'herbivore gagnant sur des carnivores, la figure patriarcale que je vais appeler Borgnat le borgne arrive montrer sa supériorité au troupeau qui comprend vite et s'enfui alors que la mère de DK cherche à l'affronter pour l'honneur de son groupe décimé oubliant son enfant et aveuglé par la vengeance elle finit par perdre et ce faire tuer par Borgnat, non pas pour manger mais bel et bien pour montrer sa supériorité. Encore un élément qui devrait faire comprendre que la figure patriarcale de Borgnat est voulu. 


Cette séquence a pour but de débuter le parcours initiatique de DK qui va lui permettre de mûrir et surpasser Borgnat. 
Il va apprendre à survivre par lui-même sans avoir à se reposer sur les autres et devenir froid et se rapprochant dangereusement petit à petit du dinosaure qu'il déteste le plus. Il va finir par rencontrer l'amour avec beaux yeux que je vais appeler Mascara désormais, leur relation est d'abord mouvementée car DK a beaucoup changé et s'est rapproché de Borgnat qu'il deteste tant. Mais l'amour finira par lui faire retrouver une part de lui qu'il avait sciemment enfouie. Leur amour va s'intensifier jusqu'à une énième rencontre avec Borgnat mais ce coup-ci DK réussira à faire fuir Borgnat. Comprenant qu'ils pouvaient s'entre aider et survivre à Borgnat et tout ce qu'il représente ils décident de fonder une famille. 


Je ne vais pas aborder plus que ça l'éruption volcanique car tout le monde aura bien compris que cela ne représente pas seulement la dangerosité de la période mais encore et surtout indique le changement à venir, la situation n'est pas tenable et ça indique la colère grandissante parmi les dinosaures contre le patriarcat et aussi qu'il est dur de s'en défaire car beaucoup sont ceux à souffrir de cette éruption. 


Le point culminant, le climax, le bretzel final est un rappel aux événements traumatisant de l'enfance de DK qui pensait avoir réussi à surmonter sa situation de simple dinosaure se voit de nouveau face à sa simple mortalité, mais ce coup-ci tout le monde n'est pas mort, il lui reste son enfant, son espoir et sa raison de continuer de vivre lui qui a tout perdu une deuxième fois. C'est à la suite d'un combat des plus épiques qu'il m'ait été donné de voir que DK triomphe de Borgnat dans l'eau, l'origine de la vie. Le fait que Ce combat finisse dans l'eau montre que c'est un renouveau, le perdant retournera aux abysses tandis que le vainqueur lui pourra montrer et faire pérenniser ses idées.


DK réussit donc à vaincre Borgnat et sauver Junior, la chair de sa chair qui représentai précédemment l'espoir mais ici un nouveau lendemain ou le patriarcat n'est plus. Un lendemain ou l'injustice n'existe plus, les meurtres gratuits n'existent plus, seul mourront ceux permettant la vie des autres, c'est l'histoire de la vie, le cycle éternel. Hommage supplémentaire au roi lion réalisé par cette œuvre.


Ce film est donc très engagé et nous montre qu'il faut affronter le patriarcat et que malgré la difficulté qui attends les preux qui se battrons, les lendemains meilleurs suivront.


Je mets donc un 9 parce qu'il n'est pas assez évident de saisir le message et donc il rate un petit peu son but de soulever les foules et aussi que la version française ne vaut pas le doublage coréen car beaucoup d'éléments essentiels se sont perdus dans la traduction à mon grand regret.

lasttrap
9
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le 13 janv. 2021

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