Bons Baisers de Russie

Mais qu’est-ce que John Mc Clane est bien venu faire dans cette galère ? Récupérer son fils qui s’est mis dans de sales ennuies pardi ! Parce que les Etats-Unis ne veulent plus de lui depuis qu’il a détruit l’équivalent du budget mercato du PSG. Je ne sais pas si c’est particulièrement une belle journée pour mourir, mais Tchernobyl est la destination rêvée pour vomir ses intestins en étant recouverts de pustules nucléaires. Ce que John ignore encore cependant, c’est que Jack est un agent secret de la CIA mêlé à une sombre histoire de trafic d’armes de destruction massive. Père et fils vont donc faire équipe pour empêcher la mafia Russe de provoquer une guerre avec les USA, rien que ça. Elles sont pas belle les retrouvailles ? En tout cas, les vacances vont être animés si on en croit l’incroyable course poursuite d’introduction. Bruce Willis à 50 ans bien sonné n’est pas encore trop vieux pour jouer aux héros même s’il semble un peu lassé de toutes ces conneries, d’autant que rien de ce qu’il n’a déjà subit auparavant ne pourra le surprendre dans ce film, si ce n’est peut-être une série de tonneaux avec un camion mais il en ressort frais comme un gardon, sans la moindre égratignure, prêt à déblayer toute la voirie moscovite pour prouver à son bambin de prédilection qu’il a encore beaucoup à apprendre du métier d’action star. C’est dans les vieux caleçons que l’on sort les meilleures déflagrations.

Ce nouveau tandem père fils, c’est l’occasion de se rabibocher et de traiter de l’unité familiale, dommage John est toujours divorcé, et sa fille Lucy ne fait qu’une courte apparition coupé au montage dans la version longue. Du coup c’est raté pour la belle photo de famille, de toute façon c’est plus un boulot pour des vrais mecs alpha cette mission. John et Jack ne reculent devant aucun danger, pas même la radio-activité qu’ils affrontent sans aucune protection, parce que les combinaisons c’est pour les tarlouzes et tant pis s’ils doivent clamser d’un méga cancer derrière, de toute façon faut bien mourir de quelque chose et tant qu’à faire faut que ça soit extrêmement violent et spectaculaire. Mais c’est un film, alors on sait que rien ne leur arrivera, il n’y a même pas de tension ou de surprise à ce niveau là, même capturés ils sont capable de se défaire de n’importe quelle situation grâce la stupidité des bandits russes qui leur servent de chair à canon. John joue même aux balanciers avec un hélicoptère avant de passer à travers une baie vitrée quant au méchant anecdotique il finira pulvérisé dans un aileron.

Die Hard Belle Journée pour Mourir remplit le cahier des charges en gunfights, cascades survitaminés, humours à peine déplacé et effets pyrotechniques, mais ce n’est plus comme avant, on sent bien que quelque chose est cassé au milieu de toutes ces explosions, parce qu’il n’y a aucune vision derrière, l’ampleur n’est seulement qu’artificielle, et le scénario n’a rien de bien folichon. C’est une aventure un peu inédite et inadéquate comme ci on avait attribué un script lamba qui traîné au fond d’un tiroir pour donner une raison à John McClane de passer une nouvelle journée d’enfer, se faisant le grain de sable d’un rouage grippé qui n’avait même pas besoin de son intervention pour patiner. Le seul enfer de cet épisode, c’est finalement celui de l’anonymat d’un quelconque DTV dans lequel il s’engonce, il fallait bien que ça finisse par arriver. La saga ne s’en remettra pas, et les exécutifs ne sont sûrement pas assez pingre pour sortir Bruce Willis de son Ehpad maintenant qu’on le sait atteint d’une dégénérescence sûrement provoqué par tous ces chocs qu’il a pris sur le crâne. Peut-être aurai-il mieux valu pour lui mourir ce jour-là en Russie quant on sait que c’est la gelée et les couches pour bébé qu’ils l’attendent désormais.