Il n’y a pas que la menace terroriste qui soit au coeur des préoccupations des Etats-Unis depuis les attentats du 11 septembre 2001, la sécurité des données est également au centre de l’attention des gouvernements depuis le plein essor de l’internet. Qu’adviendrait-il de nos démocraties si un groupe de cybercriminelles décidé de pirater les systèmes de sécurité pour toute effacer (historiques, identités, compte en banque) ? Et bien ce serai l’effondrement de nos sociétés, et on pourrait réellement qualifier les pays occidentaux de monde libre face à l’anarchie qui en résulterait puisque plus personne ne serai réellement à l’abri. John McClane lui est très loin de tout ça, c’est un homme de sa génération qui écoute du Creedance Clearwater Revival à la radio. Il ne connaît rien aux ordinateurs et il s’en carre le coquillage puisqu’il n’aspire désormais qu’à prendre congé. La vengeance, les fusillades, les explosions, tout ça c’est derrière lui, bien engoncé dans la dernière décennie tout comme Holly, son ex-femme avec laquelle il a définitivement couper les ponts parce qu’elle ne supporter plus son comportement de sale con. Pas plus que sa fille d’ailleurs qu’il l’appelle carrément par son prénom histoire de l’emmerder, parce qu’il ne peut pas s’empêcher de l’espionner et de la chaperonner durant ses rencarts avec de parfaits inconnues rencontrer sur le web, et comme chacun le sait sur ces réseaux, y a pas que des gens tout net. Mission lui est confié d’escorter un jeune freluquet connu des services de renseignement pour ses talents de hacker. Et comme la pomme ne tombe jamais loin du pommier, John va se retrouver mêlé à un guet-apens transformant l’appartement du délinquant en véritable gruyère. Toujours au mauvais endroit au mauvais moment, qu’est ce que tu veux, on se refait pas.


Les Etats-Unis sont au tapis, ce n’est que le début d’une attaque de grande envergure visant toutes les infrastructures, une « liquidation » dans le jargon conspirationniste. Le propos est pertinent et pointe directement du doigt les défaillances des services de renseignement tel que le FBI totalement impuissant face à ce piratage coordonné qui va semer le chaos partout dans le pays. D’autant que y a de quoi gueuler, les comptes épargnes des gens sont effacer, les feux tricolores se mettent à déconner et on ne peut même pu se connecter à nos sites de culs préférés. Mais c’est rien à côté de l’enfer dans lequel va retrouver John McClane piégé à contresens dans un tunnel non éclairé avec un hélicoptère qui lui arrose copieusement le derrière. La solution quant on a plus de balles ? Envoyé une bagnole dans les airs pour flinguer l’hélicoptère. Ça à au mois le mérite d’être clair, Die Hard 4 Retour en Enfer ne fera pas dans la finesse, c’est même le seul actionner où l’on se sert des extincteurs pour exploser des tueurs. John n’étant pas vraiment du genre à éteindre des feux, mais plutôt à les allumer dans des déluges d’effets pyrotechniques même si le film à parfois recours au numérique ce qui colle finalement plutôt bien au sujet, et puis vous auriez imaginer ça comment autrement dans le cadre d’un duel entre un camion et un avion qui ravage tout sur son passage à coup de missile balistiques. Voies rapides, ouvrages d’art, pont en béton s’entre-tasse dans une immense explosion aboutissant à un champs de ruines éparses.


À chaque fois que John McClane se retrouve mêler à une embrouille, il faut payer les pots cassés avec un budget équivalent au PIB du Zimbabwé. D’autant qu’ici on lui a pris sa fille chérie, alors forcément le bougre il ira jusqu’au bout pour la sauver, même si ça implique de labourer des autoroutes, d’exploser du matériel de l’armée ou bien de balancer une chinoise dans le troue d’une cage d’ascenseur. L’originalité de ce 4ème opus est de composer avec un héros pas encore assez vieux pour ces conneries mais totalement en décalage avec son époque, notamment dans ses rapports au monde qui l’entoure et à son nouveau partenaire de galère interprété par Justing Long qui incarne parfaitement l’archétype du geek complotiste un peu looser. Là où le bat blesse c’est plutôt concernant Timothy Olyphant dans le rôle du méchant certainement le moins iconique de la saga, faut dire qu’il était déjà pas très convainquant dans Hitman. Il est tellement random qu’on ne le retient que pour son sourire ravageur et pour sa mort provoqué par un coup de feu tiré dans l’épaule du policier, une exécution certes sommaire mais qui relève du caractère ultra bad-ass de John qui n’hésite pas à donner de sa personne ou plutôt de son corps à l’épreuve des balles. Un dernier baroud d’honneur donc avant une retraite enfin mérité, ou presque...

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le 30 août 2023

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