Je tiens à dire que cette critique est ma première, mon vocabulaire n'est pas extraordinaire et je suis assez jeune, certes. Je suis ouvert à tous conseils tant qu'ils sont constructifs évidemment. Mais j'aimerai donner mon point de vue.

Destricted est un film composé de 7 courts métrages qui donnent la possibilité aux artistes de montrer leur vision de la pornographie. L'idée de base est intérressante et cela a attiré mon attention quand j'ai vu que Larry Clark et Gaspar Noé (deux réalisateurs que j'affectionnne tout particulièrement) y participaient.

Dans le premier court métrage, Balkan Erotic Epic, nous pouvons voir qu'apparemment, autrefois dans la culture balkanique, le sexe était omniprésent. Cette première partie n'est pas parfaite et parfois frôle le ridicule, certaines scènes sont assez longues, et ont l'air de sortirent de nulle part et nous ne comprenons pas pourquoi elles sont là. Cela fait réfléchir à propos de la place du sexe dans notre société, pourquoi est ce tabou ? Je pense que Marina Abramovic veut nous faire comprendre que la pornographie est une chose encrée dans la culture, et même plus, qu'elle n'est pas mauvaise en soit.

Puis s'ouvre Sync, le deuxième court métrage. Il est plus court que les autres mais pas moins bon. Le défilement d'images très rapide nous captive, nous ne pouvons pas détourner le regard, nous spectateurs. Je ne vois pas vraiment de point de vue, cela nous montre un rapport sexuel normal mais l'oeuvre est bonne à prendre, classique mais convaincante.

Passons au troisième, Hoist est le court métrage se dénotant le plus des autres. Nous pouvons voir un homme, extrêmement sale, recouvert de plantes qui ont poussé en lui, se masturber avec une sorte de machine. Chaque plan est plus repoussant que le premier. J'avoue que la première fois que je l'ai vu, je l'ai détesté. Mais en réfléchissant, ce n'est pas mauvais, je vois un message et une explication à tout ça. Peut-être que cet homme représente les consommateurs de films pornographiques ? Méprisés, vu comme des gens affreux et immensément sales par la société. Et la machine, elle, représenterait la pornographie en générale, quelques chose qui ne s'arrête jamais, car les spectateurs en demandent, encore et encore.

Et là, le court métrage le plus intéressant et mon préféré ! Impaled réalisé par le grand L.C. Plusieurs jeunes sont interviewés pour qu'ils expliquent la relation qu'ils entretiennent avec les films pornos, puis, un seul est sélectionné pour faire l'amour avec une vraie star du X. Et pour la première fois dans le film, nous voyons des interactions entre les personnages, ce qui est très important. Mais aussi des vrais regards, de l'émotion, du désir, du sexe, des expériences personnelles. Ce volet nous montre explicitement l'impact de la pornographie dans la jeunesse, à quelle point elle détruit inconsciamment ces jeunes hommes, leur créer des complexes... etc. Aussi un point assez important, leur génération à grandit avec internet, et donc au passage avec la pornographie, ce qui les influence énormément. Quand on est un consommateur de porno régulier, on va commencer sans vraiment le savoir, à banaliser la violence dans le sexe, à imaginer des corps parfaits, mais ce n'est pas la réalité. Je ressens beaucoup d'empathie pour la plupart des jeunes qui passent à l'écran, ils sont facilement identifiables et humains avant tout. Mais cela nous apprend aussi comment les actrices pornographiques vivent leur métier, les écouter parler est assez passionant et personnellement, j'ai beaucoup de respect envers elles.

Ensuite, tournons nous sur Gaspar Noé. C'est sûrement la partie la plus dérangeante, ça ne m'a pas laissé indemne. Un montage épiléptique, des lumières agressive, un son de mauvaise qualité assez marquant, c'est vraiment particulier. Mais bon, on s'attendait à quoi venant de Noé ? Le court métrage commence sur une fille qui a l'air d'avoir moins de 10ans regarder un film pornographique et se masturber devant. Puis après, la chambre change et c'est un homme qui est présent, il fait l'amour très violemment à une poupée gonfable. Le tout est vraiment cauchemardesque, encore plus quand ça touche l'enfance. Noé veut nous montrer la perversion de la jeunesse à cause de la pornographie, mais aussi la violence qui l'en découle chez les consommateurs. Je n'ai pas vraiment apprécier le visionnage mais je ne nie pas qu'il est intéressant.

L'avant dernier court métrage est très basique et sans grand intérêt. Dans une qualité d'image absolument immonde, une femme nue appelle un médecin, il arrive et ils commencent à se rapprocher. Je n'ai pas aimé ce volet, en plus, tout est plongé dans un silence long alors que le son serait vraiment nécéssaire pour cette partie.

Enfin, pour clore cette critique, la dernière partie du film, très simple mais pourtant assez annecdotique. Nous observons une sorte de plaine, déserte et un homme entre dans le champs de la caméra, et commence à se masturber, pendant approximativement 10 minutes. C'est tout. Je cherche toujours le sens de ce volet. J'ai des hypothèses mais pas vraiment convaincantes.

En bref, Destricted est un film avec pas mal de défauts, certains courts métrages sont intérressants d'autres un peu moins. Cela reste une oeuvre à prendre en compte, elle en a le mérite.

alexnagral
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le 11 mars 2023

Critique lue 128 fois

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