Ce film est injuste, il regroupe au générique un quatuor admirable : Fred Astaire, George Stevens, George Gershwin et P. G. Wodehouse. Injuste parce que des milliers de films n'ont pas à leur chevet un huitième de ses talents réunis.
Pensez donc, la grâce et la bonhomie d'Astaire, associées au sens de la comédie et du rythme de Stevens, aux explosions sonores de Gershwin et à l'univers fantasque de Wodehouse.
En fait, le film doit beaucoup à ce dernier qui adapte une de ses histoires. Ce type est un génie, il arrive à créer une dizaine de personnages exceptionnels, le moindre valet est ici merveilleux. J'ai personnellement toujours eu un faible pour les vieux duc et pair anglais excentrique. Là, il y en a un beau spécimen, Lord Marshmorton, qui fait la chasse à un escargot ayant l'impolitesse de s'attaquer à son parterre de roses et qui se fait même appeler "marshmallow" par une jeune Américaine écervelée. Charming.

Du coup, en sortant, je suis allé m'acheter Tous Cambrioleurs (une absence honteuse dans ma bibliothèque).
Sur le chemin entre le cinéma et la librairie, on se dit que tous les films devraient ressembler à Demoiselle en détresse. Et on rêve que la vie ressemble à Demoiselle en détresse.

PS : C'était aussi l'occasion d'enterrer décemment Joan Fontaine. Une Joan Fontaine, quasi débutante et belle à croquer.
Pruneau
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le 17 déc. 2013

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