Dans la jungle personne ne vous entend crier

Delivrance avant d’etre un tournage chaotique, (acteurs qui manquent de de se noyer, ambiance infernale sur le tournage..) c’est aussi un film chaotique. Propre au voyage le long de cette rivière, Delivrance c’est le voyage au bout de l’humanité.

Une photographie peu stylisé qui donne cet aspect « cheap » nous rapprochant encore plus de l’intimité de nos protagonistes. Un montage qui luit aussi est conventionnel mais qui sait rester efficace, noyant le spectateur dans cette descente aux enfers.
La musique (souvent au Banjo ?) paisible augmente le contraste avec la situation et ajoute de la profondeur au drame.
« Where is the law», la jungle c’est aussi l’anarchie, l’absence de hiérarchie. La jungle c’est aussi le calme et la tranquillité des oiseaux.
L’aspect très brut de Délivrance, détermine tres bien son propos. Le rythme du film peu égale par sequence et le montage parfois fouillis contribue a la dimension brusque et terre à terre du long métrage.

Certains plans de « noyade » me font penser aux plans de Klimov dans Come and See. Film qui lui aussi est abondant d’anecdotes de tournages toutes plus folles les unes que les autres.