Il s’agit ici du premier film de la costumière Anne-Gaëlle Daval. Elle qui est habituée, par profession à habiller les acteurs et actrices, nous fera voir celles-ci... nues, ou plutôt dévêtues, soit donc dépouillées de cette seconde peau qui est une protection, une interface entre le corps et les autres.
Le film, c’est l’histoire de Lucie (Florence Foresti tout en pudeur et fragilité, à contre-emploi donc !) réchappée, voire rescapée d’un cancer du sein et dont le synopsis officiel ci-dessus dit la quasi-totalité de l’intrigue. Ce corps, son corps, désormais sain, guéri est-il pour autant « saint » pour elle, autrement dit, digne d’être adoré, aimé, par elle-même, pour elle-même et aussi, voire surtout, par l’autre, le tiers, l’homme. Va-t-elle oser se dépasser et s’offrir, passant outre ses craintes, ses peurs du qu’en-dira-t-on ?
La rencontre avec Dalila (Nicole Garcia) la professeur de danse va permettre a Lucie de ses débarrasser de ses oripeaux de ce qui empêche de la voir telle qu’elle est et non telle qu’elle se pense. Dalila la mettra à nu, avec beaucoup d’autres, non pas sous la scène (de façon obscène donc) mais sur la scène, en spectacle donc, pour se dépasser, pour dépasser la maladie ou la peur de celle-ci pour montrer fièrement ce corps qui ne sera plus le même qui perdra du poids et de sa superbe. Mais il est une autre rencontre avec Clovis, le tombeur, le séducteur (Mathieu Kassovitz, qui est à contre-emploi ici et dont le rôle manque totalement - peut-être et à son corps défendant - de vraisemblance) qui fera le charme d’improbables échanges. Elle qui ne veut pas se laisser séduire par peur, lui le séducteur qui les fait toutes tomber, sauf elle. Pourquoi ?
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