Une prostituée est assassinée par un de ses clients. A travers des flashbacks et des interventions de son psychiatre ainsi que celle de ses proches, le film va nous décrire le psyché de cet homme qui va basculer dans le drame.
A la fin des années 1970, Ingmar Bergman va avoir des démêlées avec le fisc suédois, ce qui va le contraindre à s'exiler en Allemagne (de l'Ouest) durant quelques temps. De cette période s'illustreront l'estimable L’œuf du serpent, Sonate d'automne, et De la vie des marionnettes. A l'origine, ce dernier était un téléfilm, mais qui connaitra une vie en salles, et dont Bergman fut si attaché que c'était une de ses œuvres favorites.
Il est à noter que seules l'introduction ainsi que la conclusion, qui sont les scènes au présent, sont tournées en couleurs, tout le reste de l'histoire est en noir et blanc. Mais à l'image de ces premières scènes, il se dégage quelque chose de très sombre, d'une grande noirceur, comme si on plongeait dans la folie de cet homme, dont on comprend au fur et à mesure les raisons de son geste, par rapport à son épouse, et les témoignages extérieurs qui en montrent sa complexité. Le tout filmé avec crudité, y compris les scènes avec les prostituées, mais dont le résultat a quelque chose d'impressionnant, comme si on observait une radiographie de très près.
Il en résulte un film pas aimable, assez difficile, mais passionnant qui reflète aussi l'état d'âme de Bergman au moment de tourner.