Timmy, un jeune enfant retenu prisonnier par une femme ignoble qui s'apprête à le mettre au four, lui racontera trois histoires, afin de gagner un peu de temps, et éventuellement trouver un échappatoire.

La première prend place dans une maison d'étudiants, où Bellingham (Steve Buscemi) vient de recevoir un sarcophage contenant une momie. Celle-ci revenant à la vie, elle décidera de tuer tous ceux qui se présenteront à elle. Andy (Christian Slater), l'ami de Bellingham, décidera s'en prendre à la momie, ainsi qu'à son possesseur.
La seconde quant à elle suit les aventures d'un assassin, convoqué dans une maison où un vieil homme lui proposera un contrat des plus curieux : tuer le chat qui se promène dans la demeure, celui-ci étant meurtrier. A première vue une tâche facile, mais qui se révélera bien plus ardue qu'elle n'y parait.
La troisième nous fera découvrir la vie d'un homme qui sera confronté aux lois du secret. Un soir, aux abords d'une rue, il verra un démon cauchemardesque déchiqueter un homme. Le démon l'ayant attrapé, il le laissera néanmoins en vie à la seule condition qu'il ne répète jamais l'avoir vu. Peu de temps après il rencontrera une femme magnifique, dont il sera éperdument amoureux, lui parlera-t-il de cette nuit ou tiendra-t-il sa langue ?

Le fil conducteur bien qu'anecdotique, comme dans beaucoup de films à sketches, n'est pas vraiment mauvais, juste léger, et disposant d'une épilogue dans le ton de l'oeuvre.
Parlons du ton justement. Ici tout est sujet à dérision, l'humour noir étant omniprésent, et vous vaudra quelques bons fous-rires. Mieux encore, les effets-spéciaux sont à la hauteur, tout comme la pléiade d'acteurs qui nous sont présentés, mais surtout, c'est jouissivement gore.
Stephen King, George A. Romero, Arthur Conan Doyle et Michael McDowell n'y vont pas avec le dos de la cuillère, et même s'ils ne nous font pas démesurément frissonner, ils nous offrent néanmoins quelque chose de jubilatoire, et faisant partie des icônes du genre à regarder les nuits d'halloween.
Rien que voir Buscemi interpréter un ado c'est de l'or en barre, de même que voir Slater jouer dans quelque chose de bon, ainsi que découvrir le délicieuse Julianne Moore dans un de ses premiers rôles.

Bref, Darkside est un must, à voir absolument, surtout si l'on est fan du genre. Le fil conducteur est mince, mais pour une fois les histoires sont toutes suffisamment bonnes pour ne pas qu'on puisse reprocher cette légèreté.
Le reste du casting est d'ailleurs très sympathique, nous servant aussi bien d'anciennes gloires comme Rae Dawn Chong (l'héroïne de Commando), William Hickey, Deborah Harry (Blondie) ou encore James Remar.
D'ailleurs c'est sans grande surprise que l'on apprendra que le film a remporté le grand prix au festival d'Avoriaz en 1991, tant c'était mérité.
Pour conclure, les amateurs de films à sketches mélangeant habillement gore et humour noir tiendront là une perle du genre, méritant amplement sa place dans toute bonne vidéothèque qui se respecte. Suffisamment drôle et second degrés, il pourra convenir à un public large allant de jeunes ados jusqu'aux adultes.
Mention spéciale pour le chat, qui est l'opposé de celui de Cat's Eye, et qui n'a vraiment aucune limite quand il veut se débarrasser de quelqu'un.
SlashersHouse
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le 3 mai 2011

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