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Revu et je l'ai trouvé bien mieux avec cette deuxième vision.
Critique du site "J Mag "écrite par Malik Berkati : je suis d'accord en tout pont.
Avec Darkroom – Tödliche Tropfen, von Praunheim continue cette exploration du réel avec des acteurs professionnel.les et dans cette ligne de déconstruction clinique des événements tout en plongeant le spectateur dans les remous intérieurs des personnages sans jamais essayer d’interpréter pour lui les ressorts intimes des protagonistes. Étonnamment, cette extension du docu-fiction d’Härte vers la déconstruction purement cinématographique des points de vue, qui peut sembler au premier abord artificiel, amène le réalisateur de 77 ans à enfin imprégner à son œuvre un langage de cinéma immédiatement reconnaissable. Le spectateur est continuellement impliqué dans le processus : tout d’abord il lui faut un petit peu de plasticité artistique pour s’habituer à la forme froide et éclatée de la narration qui, si on se laisse porter, finit dans une fascination de l’épure et du contraste entre la rigueur impitoyable et formelle de l’action et la violence, la passion, la folie, les déviances qui émargent des actes et animent les personnages.
Au-delà du regard de la caméra – tenue par Lorenz Haarmann, collaborateur de très longue date du réalisateur – et du parti pris esthétique, la réussite du procédé discursif tient à ce superbe travail à trois sur le scénario où malgré l’éclatement de la narration, le refus de la linéarité espace-temps, tout se met en place naturellement, tel un puzzle, sans chercher à mystifier le spectateur, le laissant au contraire maître de ses propres ressentis et interprétations. Les faits divers et histoires sordides éveillent toujours une fascination collective procédant d’une sorte de mécanisme cathartique ou de contraste réassurant au niveau individuel. Darkroom – Tödliche Tröpfen est à la fois cette projection magnétisante des marges de la société et une expérience cinématographique troublante.

HenriMesquidaJr
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le 12 nov. 2021

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