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Alors en fait, ce film, c'est l'histoire d'un aveugle qui tient un dialogue de sourd, et qui se retrouve muet devant la méchanceté du monde. Il hérite du caractère impulsif de son père, boxeur de profession, et des yeux de sa mère, qu'on ne voit pas dans le film. Il faut dire, lui non plus ne voit pas, donc tout va bien. Ce bel homme musclé, tel un Val Kilmer masseur, est un tombeur, dont les sens sont sur-développés. Contrairement au bon sens du scénariste, d'ailleurs. Un tombeur, donc, qui tombe à pic, tel l'homme qui valait trois milliards. Enfin là je crois que je m'emmêle un peu les crayons. Tiens en parlant de crayons, j'allais oublier l'un des personnages phares du film, le lanceur d'objets en tous genres, bull's eye (prononcez boule z'aïe ze, avec un fort accent irlandais et une cible au milieu de la tête, et vous aurez capté l'essence même du jeu de l'acteur). Dans ce film passionnant, donc, le gentil, qui n'est pas méchant (he's not the bad guy, comme il vous le fera remarquer tout au long du film), se bat contre un méchant, qui lui est très, mais alors très très très méchant. Genre business is business, un capitaliste véreux prêt à se mettre en marcel-bretelles pour tapper sur le coin de la figure quiconque s'opposerait à lui, dans un moment de folie furieuse ou de fièvre aphteuse. C'est un gros méchant, et comme c'est un film américain, c'est un gros noir balaise. Comme quoi, les noirs américains sont tous balaises, et soit des parrains de la mafia, soit des présidents de la république, parfaitement modèles, du reste. A la fin, tout ce beau monde se rencontre : le lanceur de couteaux (bien moins impressionnant que Daniel Auteuil, notez) rencontre la fifille aux charmes très féminins et à la technique de combat éprouvée. Le Charmeur aveugle rencontre sa dulcinée parfumée au musk lors d'une blind date organisée, par une magnifique nuit pleine lune qui tourne à l'ouragan (la pluie tombe très très vite à New York). Le gros méchant, lui, fini aveuglé par la colère. Et ca fait mal aux genoux, la colère. Ca fait débiter de ces platitudes affligeantes, aussi. Bref, tout le monde voit tout le monde. C'est chouette, on rigole. En fait non, on ne rigole pas. On n'a pas le temps, tellement on passe de temps à regarder sa montre.

Parce qu'au fond, sans rien vous dévoiler du scénario, je vous ai tout raconté, en vous épargnant les redites. Il faut dire, il n'y a rien à raconter. Il y a de l'action, du cul (enfin je veux dire, deux trois bouts de sein par-ci par là), de l'amour, et du rire. Il y a de la pluie, de la nuit, la police et les journalistes. Et malgré tout ce beau monde, il n'y a que le vide. L'immense vide laissé par l'absence de scénario. L'absence de jeu d'acteur. L'absence de sens.
manusauvage
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le 24 mai 2010

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