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Après quelques déceptions notables, j'ai tendance à me méfier des adaptations des histoires de Stephen King. Mais bon, le visuel de Dans les hautes herbes me faisait de l'oeil depuis quelques mois. Ne voulant pas perdre mon temps inutilement, je me suis renseigné sur le casting et la réalisation et c'est ce dernier qui m'a donné envie de m'y risquer, même si je savais un peu à quoi m'attendre au vu des notes moyennes. Vincenzo Natali, à qui l'on doit le mémorable et angoissant Cube, un autre huis clos étouffant, réalise l'adaptation de cette nouvelle, huis clos à ciel ouvert, dans un champs maléfique. Et très honnêtement, j'ai trouvé la première partie très prometteuse ! L'entrée des personnages dans ce champs et leurs premiers instants de panique mettent en place une atmosphère anxiogène, étrange et purement efficace car, tout comme eux, on est pommé et on se demande quelle tournure l'intrigue va prendre. Les prises de vues aériennes de ces hautes herbes, l'un des partis pris convaincants du film, témoignent du piège impossible dans lequel ils se sont fourrés malgré eux. Bon, leurs problèmes personnels et leurs personnalités respectives restent très secondaires et sont à l'origine de dialogues anecdotiques et pas très interessants. Dans les hautes herbes est purement un film à énigme, avec une belle photographie et un montage alambiqué. Car oui, au bout de quarante minutes, le film prend un tournant inattendu, curieux mais mal amené. Ça part dans tous les sens dans la temporalité et les effets spéciaux, abandonnant du coup les subtilités du démarrage au profit d'une touche gore un peu gratuite. Les connaisseurs de l'univers de l'auteur reconnaitront des thématiques récurrentes et seront peu surpris : folie, enfant-sauveur, magie noire ancestrale, sacrifices... Mais tout de même, Dans les hautes herbes a le mérite d'installer un cadre très singulier et mystérieux. Et même s'il nous perd un peu en route dans ses répétitions narratives et que le coeur de l'histoire reste flou, le scénario retombe sur ses pattes avec un final cohérent. Cette production Netflix n'est pas déplaisante, loin de là. C'est juste que la forme se veut plus attrayante que le fond...

alsacienparisien
5

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Créée

le 17 mai 2020

Critique lue 132 fois

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