CRITIQUE+IMAGES Je suis allé à cet avant première sans vraiment y être convaincu j’avais juste envie après avoir vu Sully de retourner en salle de cinéma, l’endroit que je préfère au monde. La séance commence après le tapis rouge et les images retransmises depuis Paris avec comme présentateur Nikos, le tapis rouge, les acteurs étaient là, c’était un moment très sympa. Puis le film commence, et à partir de là je suis resté dans la fascination la plus totale, Liza Azuelos a fait de ce film, l’un des meilleurs biopics que j’ai pu voir avec une maîtrise remarquable elle qui me faisait très peur après avoir réalisé Lol, Une rencontre, ou Comme t’y es belle.. On ne peut pas dire que sa filmographie soit dans mon coeur mais elle signe ici son meilleur film. Un film d’une intensité incroyable.


Evidement avec un film au nom de Dalida, l’on sait que tout le film portera sur la prestation d’une actrice, et cette actrice c’est Sveva Altini, retenez bien son nom moi elle m’a coupé le souffle, elle est magistral, époustouflante, sensationnelle, d’une beauté sans nom et surtout elle lui ressemble énormément, voici une actrice que je veux suivre de très près dès à présent. Sveva Alviti est italienne. joueuse de tennis professionnelle jusqu’à ses 17 ans, elle part alors vivre à New York, bien qu’elle se rêve actrice, elle est mannequin pendant neuf ans. C’est au moment d’abandonner son rêve qu’elle décroche finalement le rôle de Dalida. Elle a aujourd’hui 32 ans.


On l’a voit apparaître sur des photos de mode un sourire aussi tendre que ravageur. Comme Dalida, elle sait capter l’attention des paparazzi et de tous les hommes autour d’elle. Pour le film elle a été choisi après que plus de 200 femmes aient postulées pour le rôle, au tout départ elle ne parlait pas un mot français. Pour des raisons qui font de ce biopic un film fidèle, le frère de Dalida a donné des archives et des documents personnels permettant d’enrichir le film et supervisé le scénario et toutes les décisions du film. La réalisatrice fut tout de suite charmée par cette femme, pas le frère de Dalida ce n’est qu’après bien des essais qu’il avoua stupéfait qu’elle était parfaite. Il dit même:“Ils ont fait un autre test, cette fois-ci formidable, où elle a montré les nerfs, les tripes qu’elle avait. J’ai dit à la production «Elle sera Dalida, vous aviez raison d’insister ! ». Le premier jour du tournage, je lui ai envoyé un petit mot : «À partir d’aujourd’hui, j’ai une nouvelle petite sœur ». Je sais qu’elle y a été sensible”.


Avec ce film Sveva Alviti a eu neuf mois pour se préparer au rôle de Dalida, et notamment apprendre le français qu’elle ne connaissait pas. Le tournage était également intense, avec quatres heures de maquillage quotidiennes, l’ajout d’une perruque, d’une prothèse sur le nez et de fausses dents. Le tournage a duré 3 mois dont des tournages en France, en Italie, au Maroc. La réalisatrice a voulu réalisé ce film pour qu’on puisse lui pardonner son acte insensé. Qu’on l’a comprenne. J’ai compris effectivement en voyant le film c’était une femme qui aimait l’amour, très volage, passionné dans tout ce qu’elle fait elle voulait un homme qui puisse l’aimer en tant que femme et non en voyant l’actrice, elle rêvait d’une vie simple là ou tellement de femmes rêvent de sa vie.


Elle voulait un homme qui l’aimerait, et un enfant. Elle ne l’aura jamais et c’est là qu’une blessure profonde se fond en elle, une blessure qui ne partira jamais. Alors qu’elle additionnait les hommes, qui tombaient tous à ses pieds les uns après les autres, ses précédents maris pour la plupart se sont suicidés. C’est le cas de Jean Paul Rouve qui joue Lucien Morisse ancien patron d’Europe 1. C’est le cas de Luigi Tenco, chanteur joué par Alessandro Borghi et de Nicolas Duchauvelle jouant Richard Chamffray, le comte de St Germain. La mort l’a suivra toute sa vie, l’empêchant de tourner les pages, d’avancer, ça et la frustration de ne pas avoir d’enfant et surement bien d’autres choses enfouis en elle on fait qu’elle a fini par commettre l’irréparable.


Alors oui toute sa vie elle aura eu des liaisons avec bien des hommes comme ci elle voulait se venger d’eux avec un père violent et absent, elle leur aura fait perdre la tête, mais au fond elle les aura tous toujours aimé, un temps. Sa vie est un drame permanent et le fait de devoir sourire et chanter en oubliant son quotidien devient de plus en plus difficile même si elle le dit quand elle chante, elle vivait ses chansons, elle aimait ça.


L’amour de ses quelques proches et de son public ne l’empêchera pas de commettre l’irréparable, et de basculer le destin d’une femme au destin déjà hors du commun.


C’est un film solaire, c’est ce qu’elle est tout le long du film, une femme sensible, touchante et profondément gentille que la carrière aura tout de même brisé car au fond elle aspirait à bien d’autres rêves. La réalisatrice explique que sa malchance a été une femme moderne a une époque qui ne l’était pas. Qu’à 25 ans près elle aurait pu garder cet enfant hors mariage, ou avorter dans des conditions qui ne l’auraient pas rendu stérile. Ou encore d’assumer d’aimer les hommes, d’aimer les hommes en général plus jeunes.


Sur cet image nous avons le vrai Orlando l’acteur qui l’incarne dans le film est Riccardo Scamarcio, pas un seul acteur n’est mauvais dans ce film tous donnent le meilleur d’eux mêmes et sont à la hauteur de nos attentes.


Un film solaire qui l’est évidement par son actrice principale mais par ses innombrables chansons et ses costumes qui nous emmènent dans un tout autre monde pour une durée de film de plus de 2heures qu’on ne voit absolument pas passer tant le moment que l’on passe est magique.


Alors si tout comme moi vous êtes d’une génération dont le nom Dalida est reconnu mais ne vous évoque pas grand chose ou du moins ne vous donne pas envie d’en savoir plus, je vous invite à voir ce film qui nous subjugue par son actrice principale totalement possédée par son personnage et qui nous plonge dans le destin hors du commun d’une femme qui au moment de sa gloire pour des raisons personnelles mit fin à ses jours.


Un drame que la réalisatrice Liza Azuelos a tenu à bout de bras et qui est maîtrisé de bout en bout, il y a des plans magnifiques, le final par exemple en fait parti, un final tout en délicatesse qui dit au revoir à l’artiste avec beaucoup de grâce. Etant comédien voila des films pour lesquels j’aurai voulu participer, des projets qui me poussent à croire en le cinéma français. Un biopic traité avec sérieux et respect et qui vous bouleversera. Allez le voir !.

Xavier_DC
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le 1 déc. 2016

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