Une origin-story meilleure que Maléfique. Un film intéressant mais loin d'être un chef d'œuvre.

Faire une origin-story sur un méchant est une idée qui peut sembler dangereuse quand on connaît le passé. En entendant cette nouvelle, nous pensons tous aux deux films Maléfique qui sont des long-métrages assez moyens d'après la majorité. Pour ma part, je n'ai vu que le deuxième opus et je l'ai trouvé mauvais. Aujourd'hui, Disney tente de refaire le coup d'un nouveau méchant en origin-story en la personne de Cruella. Le choix de Cruella n'est pas un mauvais choix en soi mais l'intérêt d'un long-métrage sur ses origines n'est pas forcément nécessaire. Malgré ça, il faut admettre que Disney a fait un bien meilleur travail avec ce long-métrage qu'avec les deux long-métrages Maléfique mais cela ne veut pas dire que tout est réussi pour autant. En effet, ce long-métrage a pas mal de défauts sur lesquels il faut revenir.
Et pour ceux qui se demandent, non je n'ai pas vu Le diable s'habille en Prada à l'heure où j'écris cette critique mais je sais que Cruella s'en est inspiré.



Positif




  • Estella / Cruella (Emma Stone) est une femme qui a vu sa mère mourir sous ses yeux alors qu'elle était très jeune. Depuis, elle est orpheline et s'est trouvée une nouvelle famille mais elle reste passionnée de mode au point de vouloir devenir l’icône la plus populaire et la plus marquante de la mode, quitte à écraser la plus puissante de toutes les icônes de la mode, la Baronne. Honnêtement, c'est un personnage principal très intéressant à suivre pour son développement et son parcours dans ce long-métrage. La passion de la mode se ressent chez elle et sa détermination semble être sans limite. Même le fait qu'elle ait une double-personnalité avec Estella (le coté doux et gentil) et Cruella (femme froide et manipulatrice mais qui adore se faire remarquer) est une bonne idée. D'ailleurs, on sent que son coté Cruella s'inspire de la Baronne et de ce qu'elle apprend d'elle, ce qui fonctionne assez bien.
    Jasper (Joel Fry) et Horace (Paul Walter Hauser) sont deux voleurs qui vivent dans la rue depuis des années et qui arrivent à survivre tout en étant très agiles de leurs mains. Ce sont comme des frères pour Estella et on voit qu'ils l'apprécient beaucoup malgré qu'elle change à cause de son autre personnalité. Malgré ça, ils restent fidèles à Estella et cherchent à la protéger comme leur sœur et malgré qu'ils n'apprécient pas son changement. Après, Horace reste l'imbécile du duo et Jasper le plus malin mais ce sont des personnages attachants ici.
    Bandit est un chien rejeté qu'Estella a trouvé et qu'elle a décidé d'adopter afin qu'il la protège et veille sur elle. C'est un chien attachant qui fait de son mieux pour protéger Estella, on sent qu'il l'aime et qu'il la considère comme sa seule famille.
    Artie (Joohn McCrea) est un jeune créateur avec sa propre boutique et avec énormément de tenues de modes. Il n'est pas très connu mais, grâce à Cruella, il compte bien se faire connaître un peu plus dans le monde. Un personnage pas très important mais qui sait se rendre utile lorsque c'est nécessaire.
    Anita Darling (Kirby Howell-Baptiste) est une jeune femme reporter qui publie beaucoup d'articles sur la mode et ses stylistes. Elle n'est pas un personnage très important mais elle est attachante dans sa personnalité. Et non, le fait qu'elle soit jouée par une actrice black n'est pas un problème.
    John (Mark Strong) est un majordome au service de la Baronne et il lui obéit depuis un grand nombre d'années malgré tout ce qu'il a vu et le fait qu'il connaisse bien la véritable nature de sa maîtresse. C'est un majordome plutôt attachant quand on apprend à le connaître, tout en étant plein de surprises.
    La mère d'Estella (Emily Beecham) est une femme attachante qui a fait de son mieux pour s'occuper d'Estella malgré les difficultés et sa personnalité. Pour le peu qu'on la voit, elle est réellement attachante.


  • La baronne (Emma Thompson) est une femme égoïste qui s'adore elle-même, qui se voit plus haut que les autres et qui adore rester au centre de l'attention du monde. C'est une femme détestable qu'on aimerait bien voir payer pour ce qu'elle est mais, bizarrement, elle semble être une sous-Cruella. C'est à dire qu'elle est méchante, qu'elle assume son égoïsme et sa méchanceté avec tout le monde mais qu'elle a quelque chose en moins que la Cruella qu'on connaît. Malgré ça, ça reste une méchante qui fonctionne dans ce long-métrage et une assez bonne inspiration pour l'évolution de Cruella.


  • Honnêtement, le jeu d'acteur est bon et celui des deux actrices principales sont excellentes. Emma Stone a déjà fait ses preuves mais elle montre encore une fois qu'elle est une excellente actrice, c'est comme si elle était réellement dans la peau du personnage. On peut même aller jusqu'à dire qu'elle a un niveau aussi bon que celui de Glenn Close du film live de 1993. Quant à Emma Thompson, elle incarne très bien la femme égoïste et imbue d'elle-même qui n'hésite pas à être contrariée pour un rien qu'on lui dit ou lui fait. Sinon, le reste s'en sort assez bien aussi.


  • La dichotomie qui se créait entre Estella et la Baronne est intéressante. On a deux stylistes de très grand talent, les deux pensent surtout à utiliser les autres afin de les aider et évincer l'autre tout en semblant égoïstes (et encore, pour Cruella, c'est lié à son évolution). Mais c'est intéressant de voir que, pour la première fois de sa vie, la Baronne a peur de se faire oubliée à cause d'une styliste plus jeune mais avec de superbes créations et un sens du spectacle. Bref, cette dualité entre les deux personnages est assez intéressante à suivre.


  • La seule évolution intéressante qu'on suit dans ce long-métrage est celle d'Estella qui devient de plus en plus Cruella. Là où les autres ne changent pas tellement, elle, elle devient une personne de plus en plus spectaculaire et remarquée mais tout en changeant aux yeux de sa famille. En tout cas, son évolution / sa transformation est intéressante à suivre au fur et à mesure des événements.


  • Estella rêve de devenir une grande styliste mais la vie n'a pas été tendre avec elle. Un jour, elle est engagée chez la Baronne, une des plus grandes stylistes du monde et décide de la surpasser en faisant de meilleures créations au fur et à mesure qu'elle apprend à la connaître. C'est une histoire assez intéressante sur l'ascension de Cruella d'Enfer en tant que styliste connue.


  • Avec les costumes, ils se sont faits plaisir. Quand on voit tous les costumes de ce long-métrage, on sent qu'ils ont pris un réel plaisir à tous les faire (y compris les différentes tenues de Cruella et de la baronne). En dehors du fait que les costumes sont beaux, ils définissent bien les personnages également.


  • L'avantage de ce long-métrage est que vous n'avez pas besoin de voir Les 101 Dalmatiens (dessin-animé ou film live) pour comprendre ce long-métrage. Un des points forts de ce long-métrage est qu'il arrive à se démarquer de ce qui se passe après (malgré quelques clins d’œil qui font un peu trop forcés).


  • Il y a du symbolisme assez efficace dans ce long-métrage. Entre ce que représente la mode pour Estella, le coté Cruella qu'elle a en elle, ce que représente le collier que la Baronne possède, le danger qu'est Cruella pour la Baronne... Bref, il y a pas mal de symbolisme qui fonctionne très bien dans ce long-métrage.


  • Malgré que certaines références soient un peu forcées, d'autres fonctionnent assez bien dans ce long-métrage. Par exemple, on reconnaît l'ascenseur de la cachette secrète qui rappelle la cachette que Cruella avait dans Les 101 dalmatiens 2. On peut dire qu'il y a des références qui passent bien ici.


  • Le long-métrage démarre par le passé d'Estella avec sa mère ainsi qu'à l'école. C'est une introduction intéressante qui résume bien le personnage sur comment elle est et qui nous donne envie de savoir si elle va réussir à vivre son rêve de devenir styliste après tout ce qui s'est passé.


  • La mise en scène est assez intéressante. Elle n'est pas parfaite mais elle a de très bonnes idées dans la manière dont elle veut raconter les choses. Surtout que la mise en scène offre quelques moment très travaillés en terme de mise en scène.


  • Il y a quelques éléments inattendus qui fonctionnent assez bien, comme la manière dont se déroule le plan pour voler le collier par exemple. C'est un détail mais le fait d'avoir quelques événements inattendus marche bien.


  • La fin n'est pas exceptionnelle mais c'est une fin assez méritée pour Cruella et qui colle bien avec l'évolution de son personnage. Bien sûr, cette fin n'est pas parfaite mais elle reste de bonne qualité pour conclure le film.


  • La relation familiale qui se créait entre Horace et Jasper avec Estella et qui se dégrade à cause de Cruella est une relation intéressante à suivre, surtout avec Jasper qui appréciait beaucoup Estella.


  • Malgré quelques effets spéciaux discutables sur les chiens, la majorité ne sont plutôt pas mal. Nous n'avons pas de grands effets spéciaux mais nous avons des effets spéciaux d'assez bonne qualité.


  • La retranscription du Londres des années 70 n'est plutôt pas mal. Entre les décors, les voitures et le style vestimentaire, on voit bien que la retranscription est assez réussie.


  • Les décors de ce long-métrage sont beaux. Pour un Londres des années 70, il faut admettre que les décors sont réellement de bonne qualité dans ce long-métrage.




Négatif




  • Aussi, un des problèmes de ce long-métrage est qu'il s'est obligé à TOUT justifier. Mais tout justifier n'était pas nécessaire et le plus gros de ce problème est Roger (Kayvan Novak). Ici, Roger est un avocat au service de la baronne et dont elle lui reproche souvent son incompétence avant qu'il ne se fasse viré. Franchement, le comparer au dessin-animé n'est pas forcément une bonne chose mais qu'est ce que c'est que ce Roger incompétent qu'ils nous ont fait ? On peut même aller jusqu'à dire, est-ce que c'était nécessaire de le mettre dans ce long-métrage ? Et bien non, il n'est là que pour qu'on comprenne pourquoi il déteste Cruella mais on aurait pu se passer de lui. A la base, Roger déteste Cruella pour ses manières et le fait qu'elle veuille prendre ses bébés chiens pour en faire un manteau, ce sont des raisons suffisantes pour qu'il la déteste. Vous n'aviez pas besoin de l'ajouter au cahier des charges de ce long-métrage pour essayer de justifier sa haine envers Cruella, déjà justifiée dans le dessin-animé et le film live de 1996 encore une fois. Anita passe encore pour cette origin-story mais Roger n'était pas nécessaire. Comme quoi, il n'est pas forcément nécessaire de justifier TOUT le dessin-animé afin de répondre à deux-trois idiots qui font des blagues dessus sans réfléchir une minute au pourquoi en regardant le dessin-animé.


  • Rien à redire sur le casting global et la majorité des acteurs, surtout les principaux. Par contre, il faut dire ce qui est, certains acteurs semblent avoir plus de mal à jouer que d'autres. Déjà, nous avons Ziggy Gardner qui incarne Jasper enfant et Joseph MacDonald qui semblent avoir un peu de mal à jouer leurs personnages. Mais eux, on peut les pardonner car ce sont des jeunes enfants donc qui ne savent pas complètement comment jouer leurs rôles (surtout qu'on les voit peu). Sinon, ce sont surtout quelques figurants qui posent problèmes. Lorsque Estella gâche la première fête du long-métrage, on voit un groupe de trois figurants qui sont censés être choqués mais ils jouent mal. Même pour des figurants et des nobles avec un balai dans le c**, ils auraient pu essayer de faire une meilleure performance. Après, c'est un détail qui ne se voit que pour une scène mais ça compte quand même quand on fait attention.


  • Apparemment, Cruella est née avec ses cheveux blancs et noirs, pourquoi ? Était-ce vraiment nécessaire de dire qu'elle avait ces cheveux dès la naissance ? N'aurait-il pas mieux valu qu'elle se teigne une partie de ses cheveux noirs en blanc ou une partie de ses cheveux blancs en noir ? Alors oui, c'est un détail et ce détail est lié à un autre problème pour justifier sa méchanceté dont nous reparlerons en partie SPOIL, mais c'est quand même ridicule de la voir être née avec les cheveux noirs et blancs, même pour une double personnalité (qui fonctionne assez bien là).


  • Certaines références peuvent bien passer mais il y en a une qui ne passe pas, c'est quand on voit sa maîtresse avec le chien à la longue chevelure comme dans le dessin-animé. Cette référence là est une des seules références dont on aurait pu se passer (même si c'est pour justifier qu'Horace pense que son petit chien Clin d'œil, alors que pas du tout). Maintenant que j'y pense, la seule référence qu'ils n'ont pas faite est l'appareil de Cruella pour fumer, c'est étonnant qu'on ait pas de référence à cet élément qui fait partie du personnage.


  • Il y a certains plans avec des chiens en image de synthèse mais certains moments se voient et sont un peu moche. Ça aurait été pardonnable pour un téléfilm, mais pas pour un long-métrage sortant au cinéma. Vers le début, quand Estella, Jasper, Horace et Clin d'oeil (le nom du chien d'Horace) vole quelque chose dans le bus et qu'il descend les marches, on voit que c'est un chien en image de synthèse et il n'est pas très beau.


  • Ce long-métrage s'est permis de mettre des ralentis dans certaines scènes mais les ralentis ne semblent pas toujours efficaces. Certes, elles fonctionnent dans certaines scènes comme pendant qu'Estella tombe mais il y a d'autres moments qui ne marchent pas comme les plans ralentis sur les dalmatiens. Bref, il y a quelques ralentis qui passent bien mais il y en a d'autres qui ne passent pas du tout dans ce long-métrage.


  • Certaines scènes sont un petit peu trop étirées pour des tentatives d'humour moyennes. Comme la première fois qu'ils parlent du « c'est quoi l'arnaque ?», cette scène s'allonge un petit peu pour une blague sur Horace qui cherche à comprendre ce qu'est l'arnaque. L'avantage est que les longueurs sont assez minimes alors on peut les pardonner facilement.


  • Concernant les musiques, certains thèmes originaux de ce long-métrage sont bons, voir très bons, mais d'autres musiques semblent un peu nous sortir du long-métrage. Ce qui est dommage parce qu'il y a réellement des bonnes musiques dans ce long-métrage.


  • Les tentatives d'humour ne sont pas trop mal mais la majorité des blagues ne sont pas forcément drôles. Elles sont surtout liées à Horace qui reste fidèle à lui-même mais qui, même malgré qu'on l'aime pour son imbécillité, n'arrive pas toujours à faire rire.


  • Pour la tension, ce n'est pas la faute du long-métrage mais on sait très bien qu'Estella va survivre quand elle est en danger car on sait qu'elle voudra capturer des dalmatiens pour s'en faire un manteau.


  • La scène post-générique inutile pour un clin d’œil forcé et qui n'apporte rien. Aucun spoil ici mais cette scène post-générique était clairement dispensable.



!!! PARTIE SPOIL !!!


La mère d'Estella a donc été tuée sous ses yeux par la Baronne parce qu'elle avait demandé de l'aide à celle-ci pour élever sa fille adoptive. Et bien, on peut dire que la Baronne est offensée pour un rien. A part ça, on apprend aussi que la baronne est la mère biologique d'Estella et que celle-ci a voulu qu'on tue son enfant dès la naissance. Décidément, cette femme est vraiment une des femmes les plus ignobles qui existent. D'ailleurs, ça me fait me poser une question assez étrange, est-ce que ça veut dire que Cruella est méchante parce que c'est inscrit dans son sang ? Non parce que, si c'est le cas, pourquoi ça serait forcément par le sang ? En soi, ça passe avec ce long-métrage mais c'est assez étrange de voir que la justification de la méchanceté de Cruella soit à cause du fait qu'elle ait le même sang que la Baronne.


Dans la scène post-générique, Roger reçoit Pongo et Anita reçoit Perdita dans des colis qui disent que c'est de la part de Cruella. Alors, le seul point positif de cette scène est d'entendre Roger chanter la chanson Cruelle diablesse. Mais avions-nous besoin de savoir que ces chiens venaient de Cruella ? Et puis, qu'est ce que ça veut dire ? Ça veut dire que c'est elle qui a tout organisé pour que les petits chiots naissent et qu'elle en fasse un manteau ? Mais dans ce cas, pourquoi elle essaye de les racheter à Roger et Perdita ? Enfin bref, cette scène post-générique était dispensable mais on va dire que ce sont juste des cadeaux de remerciement de la part de Cruella, ou on peut aussi faire comme si cette scène post-générique n'avait jamais existé.


Le stratagème de la mort d'Estella pour révéler la véritable nature de la Baronne et qu'elle revienne sous les traits de Cruella est une bonne idée. Surtout qu'elle s'est sauvée avec une tenue qui cachait un parachute (pourquoi pas, on accepte pour ce long-métrage). Après, le symbolisme de cette scène va avec le fait qu'Estella n'existera plus jamais et qu'il ne restera plus que Cruella (non, on ne compte pas les événements du film les 102 dalmatiens).


C'est incroyable mais le boss du Liberty est une des plus grandes têtes à claques qui existe. C'est le genre de personnage de patron détestable par sa personnalité qui donnerait envie qu'on lui donne une baffe si il n'était pas notre boss et qu'il était réel (je parle bien du personnage, pas de l'acteur qui n'a fait que jouer son rôle).


La robe avec des perles était réellement magnifique mais le coup d'apprendre qu'elle a été faite avec des chrysalides dorées de papillon est un coup de génie de la part de Cruella. Ça, c'est une chose inattendue mais qui fonctionne très bien pour surprendre la Baronne et les spectateurs.


Au final, ce film live sur Cruella est un film assez intéressant à découvrir mais on sent aussi qu'il y a encore de gros problèmes dans ce genre d'origin-story. Ce film a une mise en scène pas trop mal, un très bon jeu d'acteur, des décors assez bien travaillés et une évolution intéressante du personnage principal. Après, certaines musiques ne collent pas totalement au film, certaines justifications n'étaient pas nécessaires, la majorité des ralentis sont dispensables et la scène post-générique était inutile. Malgré tout ça, ce long-métrage reste assez intéressant pour ceux qui aimeraient découvrir une origin-story sur Cruella. Maintenant, tout ce qu'il nous reste à espérer, c'est que Disney n'en fasse pas une mode à faire plein de films sur les origines de leurs méchants populaires (un peu comme ils le font avec leurs adaptations de dessin-animé en live d'ailleurs.



Je suis née brillante, très méchante et un tout petit peu démente. Je suis Cruella !



Je finirai en me permettant de répondre à une certaine « critique » qui comparait le personnage de Cruella à Harley Quinn du DCEU et au film Birds of Prey. (Je vous rassure, c'est juste pour cette fois et à cause de ce que j'ai lu)


1- Il faut arrêter de tacler DC dès que vous le pouvez parce que ça s’appelle de l'acharnement (voir même du harcèlement mais je vous laisse aller voir ça par vous-même si vous le souhaitez)
2- Cruella et la Harley Quinn du DCEU n'ont rien en commun. Harley Quinn (anciennement Harleen Quinzel, psychiatre d'Arkham) est devenue folle à cause de son amour passionnel pour le Joker et, malgré qu'elle essaye de se détacher de lui dans Birds of Prey elle reste une folle qui tente de survivre alors que tout le monde veut la tuer maintenant qu'elle n'est plus sous la protection du Joker. Sauf qu'en apprenant à connaître Cassandra Cain, elle décide finalement de la prendre sous son aile et de la protéger comme sa fille.
Là où Cruella est une orpheline qui rencontre Jasper et Horace qui décident de la prendre dans leur famille pour les aider à voler. Elle est passionnée de mode et souhaite faire ses preuves en tant que styliste et malgré son parcours difficile. Finalement, en rencontrant la plus grande icône de la mode de tous les temps, elle décide à la fois de venger sa mère mais aussi de voler toute la gloire que la baronne avait en la surpassant avec de meilleures créations et un meilleur sens du spectacle. Finalement, elle obtient ce qu'elle veut mais reste Cruella au lieu de redevenir Estella, une femme grandiose mais manipulatrice, sûre d'elle et qui se veut au centre de tout (donc une plus grande Cruella que la baronne était au point, qu'à l'avenir, elle franchisse des limites pour son manteau en peau de dalmatiens). Comme vous pouvez le voir, il n'y a aucune ressemblance avec ce personnage. Et surprise, là où Harley Quinn donne la sensation d'être devenue gentille, Cruella ne donne pas cette sensation elle.
3- En quoi le film Cruella ressemble à Birds of Prey ? Birds of Prey est un film féministe qui met en scène des femmes en tant que nouvelles héroïnes. Cruella met en scène une femme qui est devenue orpheline à cause d'une égoïste froide et cruelle et qui souhaite la dépasser sur tous les points pour se venger. Sachant que Black Mask a plus de personnes sous ses ordres et que la Baronne est beaucoup plus maligne, manipulatrice et imbue d'elle-même. Où est la ressemblance ? Dans le jeu d'acteur ? Alors pardon mais entre Margot Robbie qui joue une folle en mode Deadpool en frappant des criminels et une femme qui joue une femme sûre d'elle-même avec un grand sens du spectacle et des tenues de mode très voyantes, il y a une différence dans leurs performances (même si les deux sont d'excellentes actrices). Donc non, Disney n'a clairement voulu pas faire leur Birds of Prey
4 – Regardons le CV d'Emma Stone. Gwen Stacy dans Amazing Spider-Man 1 et 2, mais il y a d'autres rôles ? Mia dans La La Land (rôle principal), Billie Jean King dans Battle of the sexes (rôle principal) , Sam Thomson dans Birdman, Eep Crood dans Les Croods, Grace Faraday dans Gangster Squad (où elle joue une femme fatale), Krista dans Bienvenue à Zombieland et Retour à Zombieland. Pour une actrice que vous jugez sur un seul rôle, je vous conseille de vous informer sur la majorité de ses rôles et d'arrêter de vous baser sur UN SEUL rôle qu'elle interprète assez bien (même si ce n'est pas sa meilleure performance). J'aurais bien fait le CV de Margot Robbie aussi mais je pense qu'il serait préférable de le garder pour The Suicide Squad de James Gunn.

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le 3 juil. 2021

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