Outre Carol, dont les interprètes principales ont été récompensées à Cannes, Creed : L’héritage de Rocky Balboa est la sortie ciné principale de ce mercredi. Réalisé par le jeune Ryan Coogley, primé à Sundance pour son premier long-métrage (Fruitvale Station) déjà avec Michael B. Jordan ; le film est un passage de témoin idéal entre la légende crépusculaire Rocky Balboa et le jeune boxeur Adonis Creed. D’une prison pour mineurs au séculaire Goodison Park en passant par les bas-fonds de Tijuana et Philadelphie, le film nous montre la quête initiatique d’Adonis, orphelin suivant les traces de son père, le légendaire Appolo Creed. Après l’ultra-réaliste Rocky Balboa, sorti il y a une dizaine d’années, le film sonne comme un point final à la saga tout comme le départ d’une nouvelle épopée sportive, celle d’Adonis. Sylvester Stallone, lauréat du Golden Globe du meilleur acteur dans un second rôle, est plus fragile que jamais sous les traits de son héros favoris. « Philly » respire le cinéma avec ses murs délabrés, ses maisons de briques rouges et ses gratte-ciels et Michael B. Jordan (rien à voir avec le sextuple champion NBA si ce n’est qu’il porte les vêtements de sa marque) est plus que prometteur. Le film offre son lot d’émotions grâce à un scénario proche de Rocky, le film original de John G. Avildsen, sorti en 1976. 40 ans après donc, c’est toujours la célèbre musique « Gonna Fly Now » qui donne des frissons, dans la scène du footing, les motos et les quads ont remplacé les enfants qui courent, c’est moins Cop 21 mais aussi efficace. Dans le rôle de l’antagoniste principal, le boxeur professionnel anglais Tony Bellew et en guest Michael Buffer, le célèbre annonceur, la boxe comme dans la vraie vie en somme : du grand spectacle en plus. Un excellent film au final, un peu long, moins fort que La Rage au ventre, sorti l’été dernier. Il enrichit un genre à part entière : le film de boxe dont la prochaine grande attente est le biopic du grand boxeur panaméen Roberto Duran avec Edgar Ramirez et Robert De Niro.