La chute du champion

Dans ce film, Adonis commence en étant au sommet. Il montre son évolution en battant quelqu’un qui l’avait battu au début du premier film, prouvant qu’il n’est plus le même. On le sent plus sûr de lui et épanoui, jusqu’au retour d’Ivan Drago. Adonis n’a qu’une seule chose en tête : venger son père en affrontant le fils de celui qui l’a tué. Il accepte donc le défi de Viktor Drago quitte à se mettre Rocky à dos. Malheureusement, il ne fait pas le poids et est envoyé à l’hôpital. Adonis connaît là sa première grosse défaite sur un ring et dans la vie. Il doit se relever et pour cela, il va devoir renouer avec Rocky mais également avec lui-même. Il doit surmonter la douleur et améliorer son endurance pour espérer arriver à bout du colosse. Il comprend également le danger du ring, d’autant plus que maintenant il a une famille. Ce film est la définition de la motivation et du fait de se relever, comme illustré lorsqu’Adonis tombe de fatigue pendant l’entraînement et qu’il se relève. Cela revient lors du combat final quand Adonis se fait briser les côtes et qu’il se tord de douleur. Il se met alors à frapper le sol pour évacuer sa haine et finit par se relever pour continuer. L’arbitre lui demande son nom pour être sûre qu’il peut continuer, et Adonis l’affirme fièrement : « Creed ». A ce moment-là, Adonis n’a jamais été aussi sûr d’être un Creed. Suite à cette ultime chute, il ne tombe plus et envoie Viktor au sol. La musique de la victoire se lance montrant que même si Viktor se relève par la suite, Adonis a gagné ce combat.

Stallone signe là sa dernière apparition dans le rôle de Rocky et apporte au personnage un petit arc final. Comme dit dans le précédent film, Rocky et son fils ne se parlent plus beaucoup et Rocky va donc tenter non pas de renouer avec celui-ci, mais d’avoir le courage de le faire. Son échange avec Drago dans le restaurant est sympa même si c’est dommage qu’on est pas eu plus de moment pour appuyer leur rivalité. On a également le retour de l’intrigue de la serviette, symbole de l’abandon, que Rocky n’avait pas jetée à temps coûtant la vie d’Apollo. Il se l’est toujours reproché et ne veut pas voir l’histoire se répéter, mais face à la détermination d’Adonis, il sait qu’il doit le laisser mener son combat jusqu’au bout.

Bianca est plus mise en avant dans ce film où elle est le dernier soutien d’Adonis. C’est grâce à elle et à sa fille qu’il trouve la force de se relever. On montre bien son handicap qui s’aggrave et la peur que sa fille en hérite. Sa relation avec Adonis est vraiment belle et on sent leur amour et qu’elle sera toujours là pour lui et inversement. Cela se voit lors de l’entrée d’Adonis pour le combat final où c’est Bianca qui chante pour lui.

Viktor Drago est sans doute l’un des plus imposant adversaire vu dans la saga, si bien qu’on est étonné qu’Adonis et lui soit dans la même catégorie vu la différence de gabarit. On ressent la violence de chacun de ses coups et la haine qu’il a juste à travers son regard. Il se bat pour laver son nom qui a été sali depuis la défaite d’Ivan Drago. Il s'entraîne à la façon de Rocky, courant avec un sweat et montant les fameuses marches de la victoire. Après avoir battu Adonis, lui et son père commencent à retrouver grâce aux yeux de la Russie et de Ludmila Drago, la mère de Viktor qui semble le renier. Lors du combat final, alors qu’Adonis prend le dessus sur lui, sa mère quitte la salle, abandonnant de nouveau son fils. On voit alors que Viktor n’a plus l’envie de se battre mais il ne veut pas abandonner pour autant, ne devenant plus qu’un punching ball pour Adonis. A partir de là, on a de la peine pour le personnage qui subit le combat, jusqu’à ce que son père intervienne.

Ivan Drago est un des antagonistes les plus cultes de la saga, connu pour n’être qu’une arme au service de son pays même si à la fin de Rocky 4 il affirme se battre pour lui même, comme Adonis dans ce film. Il veut retrouver son honneur par le prisme de son fils et l’entraîne dans le seul but de vaincre le champion du monde. On voit la dureté d’Ivan vis à vis de son fils ainsi que toute sa frustration envers son pays et son ex femme. Mais lorsque son fils est mis à terre, il change. On sent la peur dans son regard et sa voix même si il ordonne à son fils de se relever. Lorsque son ex femme part, il comprend que ça ne sert plus à rien, que pour c’est gens là lui et son fils ne sont que des outils. Il finit par jeter la serviette, car il sait mieux que quiconque comment cela risque de finir et que ça ne sert à rien de sacrifier tout ce qui lui reste pour des gens qui ne les estiment pas.