Eh bien c'est avec cet excellent Crazy Thunder Road / Kuruizaki sanda rodo (1980), que j'ai complétement compris en quoi le cinéma de Sogo Ishii pouvait également être taxé de punk et brutal, et également pourquoi il est considéré comme figure emblématique pour des réalisateurs tels que Shinya Tsukamoto, Takashi Miike et Sono Sion. Autant j'ai complètement accroché à son approche atmosphérique, contemplative, dans Le Labyrinthe des rêves (long-métrage qui m'a fait découvrir Sogo Ishii), autant j'ai été totalement séduit par son approche sauvage, mouvementée de Crazy Thunder Road. Deux films permettant de découvrir deux facettes diamétralement opposées et je les kiffe pareillement... Enfin Le Labyrinthe des rêves est beaucoup plus maîtrisé (normal !) et il m'a procuré plus de sensations et d'émotions. Mais ces deux films ont tout de même des points communs dans leurs recherches de cadres et dans leurs effets de styles (comme la majorité de sa filmo).


Crazy Thunder Road serait un peu une sorte de mix entre Mad Max, Les Guerriers de la nuit, Orange Mécanique avec une touche post-apo rital des 80's et une énergie de mouvements à la Sam Raimi période Evil Dead. Tout ça version punk cocaïnée sous fond de critique politique nationaliste/extrême droite. Donc oui c'est juste pour situer un peu le truc, donner mon ressenti, les références qui me sont venues en tête lors de mon visionnage, mais en réalité le rendu de Crazy Thunder Road est assez unique. Long-métrage sauvage, énergique (avec de l'ultra-cut), industriel (y'a les prémices d'un Tetsuo là-dedans), hystérique, excessif, gueulard. Ça dégueule d'idées visuelles, de cadres et de plans tordus, plongée, contre-plongée, caméra tournoyante pour effet kaléidoscopique, gros plans sur visages, caméra souvent en mouvement, tremblotante... C'est fumigène, fluo, néon rose, rouge, bleu, vert, jaune, mais aussi gris et terne dans ses décors urbains pour réminiscence post-apo...


La suite sur notre blog : https://lesgloutonsducinema.blogspot.com/2021/07/crazy-thunder-road-georgie.html

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le 3 sept. 2021

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