Robert, sa limousine, et ses cheveux....

Robert Pattison a beaucoup été critiqué pour son rôle de vampire, et pour ses cheveux gras et mal entretenus. (si si j'vous jure)
Il tord le cou à tous ses détracteurs avec ce film: rien à voir avec le vampire fleur bleu qu'il a pu camper auparavant, et en prime il va se faire rafraichir la coupe, histoire de bien nous montrer qu'il prend soin de lui maintenant.
c'est cool pour lui.

Ça c'est pour l'ami rob, parlons du film:
Nous avons ici un film glacial, qui nous abreuve de paroles mais paradoxalement nous en dit peu sus ses personnages.
C'est déroutant, de pouvoir dire à la fin du film que le cours du yuan s'est effondré, que le héros a la prostate asymétrique, qu'il s'est tapé x gonzesses, qu'ils ont eu des conversations sur tout un tas de sujets, mais d'être incapable de dire si on aime ou pas le héros, ce qu'il fait dans la vie, ce qu'il ressent, comment les autres le perçoivent...

bref on ne sait rien, on n'a aucune émotion à se mettre sous la dent, et on est vite déboussolés.
C'est comme si on assistait à une succession de courts métrages: chaque arrivée de nouveau personnage représente un style de dialogue, une manière de filmer, bref un mini-film dans le film.
On ne revoit que peu de personnages, ils ont tous l'air de passer dans la limousine pour délivrer leur message et pouf.
C'est comme un long rêve dans lequel on se laisserait porter.

Sauf que moi les conversations à n'en plus finir ça m'a vite endormie.
j'ai trouvé ça un peu trop tiré par les cheveux, et je m'en fiche pas mal de la coupe à robert.
Contrairement à certains, je n'ai pas pris plaisir à regarder cette étrange pellicule.

Et pourtant après réflexion je vois bien combien le film fourmille de choses intéressantes sur le déclin du capitalisme, son côté vain et complètement insensible à la réalité: le beau Eric reste vissé dans sa limo, ne semblant même pas s'émouvoir qu'on la tague, parce que ne pas prêter attention à l'extérieur est une sorte de mode de vie. Le beau et calme Eric va peu à peu se désagréger, sa soupape va exploser juste pour une histoire de prostate (c'est souvent le talon d’Achille des hommes sur leurs vieux jours ça), alors qu'il ne sait même pas ce que ça implique.
Le beau Eric n'est plus si beau au fur et à mesure qu'avance le film.

Bref c'est un film qui est encore bien bavard même après qu'on ait terminé de le regarder, du coup se note est en train de grimper un peu.
N'empêche que c'est pas ma came quand même.
iori
6
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste 2013 et des pellicules

Créée

le 16 janv. 2013

Critique lue 320 fois

1 j'aime

iori

Écrit par

Critique lue 320 fois

1

D'autres avis sur Cosmopolis

Cosmopolis
SanFelice
8

A specter is haunting the world

Eric veut une nouvelle coupe de cheveux. Donc, il va dans sa limousine longue comme une piste d'atterrissage et il part vers des quartiers mal famés de la grande ville, faisant fi des messages...

le 16 nov. 2013

76 j'aime

8

Cosmopolis
Kenshin
8

"Your prostate is asymmetrical."

Roh c'est fou ce film oui c'est fou. Bon déjà y'a Pattinson alors je me doute que ça en fasse douter plus d'un sur l'intérêt potentiel du film. Je veux dire c'est pas avec le background qu'il se...

le 1 juin 2012

41 j'aime

34

Cosmopolis
drélium
4

Monopolis

Ce film pourrait être réussi s'il racontait quelque chose, s'il était possible de se placer d'un côté ou de l'autre du système capitaliste, si l'on avait le choix de réfléchir à deux camps en attente...

le 15 sept. 2012

40 j'aime

9

Du même critique

Adults in the Room
iori
8

La dette qui avait trop de Grèce (ou l’inverse)

Voici un film qui illustre parfaitement une certaine idée du cinéma, celle qui permet à des orfèvres de s’emparer de sujets politiques difficiles, abscons et d’en donner une interprétation qui permet...

Par

le 24 oct. 2019

31 j'aime

Jalouse
iori
7

Le cas-Viard

Comme quoi c’est possible de faire une comédie qui force le trait sans tomber dans la danyboonite aigüe (une maladie de la même famille que la kev'adamsite ou la franckdubosquite). Karine Viard...

Par

le 14 sept. 2017

27 j'aime

9

Les Cowboys
iori
8

Kelly watch the stars

François Damiens dans un film qui s’intitule “les cowboys”, où il incarne un père de famille fan de country dans les années 90. Voilà une base qui donne envie. Envie de fuir bien loin. Sauf que ça se...

Par

le 18 nov. 2015

24 j'aime

7