Une nouvelle coupe mais pas que ...
Avec "Cosmopolis" David Cronenberg donne la preuve qu'en l'espace d'un an il est capable de passer du film soporifique et vraiment plat, à l'oeuvre recherchée et captivante, car en effet "A Dangerous Method" n'était pas réellement intéressant malgré un sujet qui s'y prêtait, alors que "Cosmopolis", bien qu'un peu longuet sur la dernière heure, se révèle tout de même passionnant et intelligent.
Grâce à une bonne maîtrise de sa mise en scène, Cronenberg signe ici une œuvre captivante, pleine de métaphores, et intelligente avec ça. Parler de la finance pour dépeindre une société moderne qui cours à sa perte c'est à la fois ambitieux et bien pensé, une chose est sûre c'est que lorsque c'est bien maîtrisé, ça donne un long-métrage plein de bonnes idées et passionnant. Comme je l'ai dit plus haut, la première heure de "Cosmopolis" est réellement la plus intéressante, d'une part car la mise en scène y est parfaite, mais également par ce que le décor se plante petit à petit et que le sujet prend de l'ampleur. Pourquoi le film bascule-t-il dans quelque chose d'aussi longuet ensuite ? Tout simplement par ce qu'il devient redondant, à force de vouloir expliquer son sujet, Cronenberg use de bien trop de métaphores, et au final le film se révèle vraiment très long. C'est donc assez déconcertant car "Cosmopolis" semblait au départ tout avoir pour être un grand film.
Côté casting c'est du tout bon, Robert Pattinson est à des années lumière du beau Edward Cullen, toujours aussi élégant et classe, Pattinson livre ici une interprétation juste avec un jeu très fin. Juliette Binoche s'en sort également à merveille, notons aussi la bonne performance de Paul Giamatti.
Bref "Cosmopolis" est une semi-réussite, un film intelligent certes, mais parfois un peu trop long. Dommage.