Peu crédible voire hautement improbable, voici Confessions d'une accro du shopping, un film du réalisateur P.J. Hogan, l'homme qui fait du cinéma pour faire plaisir à ces dames (Le Mariage de mon meilleur ami, Amours suspectes, Muriel, ...), qui ne nous a pas ravies, mesdames, pour une fois. Autant le dire de suite, il s'agit d'un film qui ne s'adresse pas vraiment aux hommes, plutôt pour une soirée entre bonnes copines. Car, dans un autre contexte que celui de se vider la tête, le film déçoit rapidement : gags dignes de cartoons (les habits qui sont propulsés hors de l'armoire, la femme qui se jette sur le bureau en pleine réunion...), une actrice principale assez enfantine dans ses mimiques, et une niaiserie constante qui nous fait soupirer (de la première à la dernière minute) de voir autant de facilités et d'incohérences... La fin mielleuse gâte les dents, une véritable guimauve suintante. Autrement, il vaut mieux ne pas regarder le traitement du problème de l'addiction au shopping, qui est survolé (on nous dit que ce trouble "n'est pas grave du tout", facile, le psy). Utopique, très guimauve, avec une bande-son horripilante (James Newton Howard, pourtant habitué aux films de P.J. Hogan et que l'on apprécie d'ordinaire, est plus que décevant : soit la musique est criarde, soit caricaturale du "girly", soit inexistante... Un bel incident de parcours pour celui qui nous a enchanté de tant de beaux morceaux...). Un film très niais pour les adolescentes ou pour une soirée entre filles, qui ne vole pas plus haut qu'une paire de sandales de chez Zara.