Le Seigneur des annus (même moi je ne comprend pas mon jeu de mot...)

Conan le barbare, l'illustre représentant du genre de la fantasy (du moins avant qu’il ne soit détrôné par la trilogie Le Seigneur des Anneaux), s’inscrit comme un incontournable en dépit de ses nombreuses paresses scénaristiques.


Je dois dire que j’adore le genre. Il parait que ce film a influencé l’esthétique de l’œuvre de Peter Jackson, c’est possible, mais en ce qui me concerne j’ai surtout l’impression que Conan a surtout déteint sur la série Hercule et Xena. Vous vous en souvenez ? Moi je l’avais oublié, mais c’était avant de visualiser Conan. À vrai dire, j’ai trouvé le film aussi ringard que cette série grotesque.


Pour entrer dans le vif du sujet, je n’ai pas du tout aimé. J'aurais même pu dire que ce film est dégueulasse si j'avais été bête et méchant. Les premières minutes sont intéressantes, mais le scénario tombe rapidement dans la paresse, si bien que l’on ne ressent pas de réel enjeu ni de tension dramatique. L’intrigue est décevante. L’histoire est trop simple, et pourtant elle nous perd dans des détails confus, qu’on a bien du mal à replacer dans le contexte de la vengeance du héros. Le rythme est ennuyeux, en raison de langueurs absurdes. Les effets spéciaux sont à chier, et ils sont parfois complètement gâchés par une ambiance musicale inadaptée (je pense notamment à la séquence du serpent). Le dénouement, déjà affreusement prévisible, est dépourvu de toute intensité. Les personnages sont repoussants. Le schéma narratif est d’une fadeur extrême. Bien sûr, la seule femme présente au casting n’a qu’une seule utilité, tombé amoureuse du héros et mourir dans ses bras. L’autre femme du casting n’est autre que la mère de Conan, qui ouvre l’intrigue en mourant également. Ajouté à tout cela des séquences d’une extrême violence souvent idiote, dans le sens où elles n’ont pas réellement d’impact sur l’intrigue. Démembrements, décapitations, effusion de sang, et même viol, le film s’adresse aux adultes, et pourtant il ne saurait convaincre que les ados en quête d’émotions fortes, uniquement dans le cas où on le replace dans son contexte de sortie en 1982. Il est clair que depuis notre époque, le film est empreint d’une ringardise indélébile. Étant donné que je ne l’ai pas vu lorsque j’étais enfant, je n’éprouve aucune nostalgie pour cette production, et je la juge avec une objectivité saine. Le résultat ne m’a pas du tout convaincu.


Si Arnold Schwarzenegger ne brille pas avec son interprétation, il faut dire que ses répliques sont rares, et qu’il n’a pas réellement l’occasion de se distinguer, si ce n’est par la taille de ses muscles. Qu’importe, je lui pardonne sa nullité, car je l’aime beaucoup. Là, je ne suis clairement pas objectif, je le sais, c'est parce que je trouve l’acteur très sympathique tout simplement. Je l’ai toujours apprécié, en dépit de ses lacunes de comédien. Il dégage une aura bienveillante, même si l’on éprouve du mal à la ressentir ici.


Heureusement, il y a Le Seigneur des Anneaux, Dark Crystal, Le Hobbit, Willow, Taram et le chaudron magique, etc, pour me faire aimer le genre de la fantasy. Conan le Barbare est exactement l’archétype de tout ce qui me repousse dans le genre. J’ai vu qu’il y avait une suite, mais je ne la visionnerais pas.
Bien sûr, je suis conscient que le film fait office de pionnier dans le décor cinématographique des années 80. En cela, il mérite amplement sa place parmi les chefs-d’œuvre du cinéma. Aussi je suis indulgent dans ma note en raison de l’importance culturelle de cette production et de l’impact qu’elle a eu sur le public, mais cela ne change rien au fait que je l'ai trouvé très mauvais.

Casse-Bonbon

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