Ardennes belges,fin 44.Un groupe de soldats américains tentant de faire face à la contre-offensive allemande se retrouve isolé derrière les lignes ennemies et,de fil en aiguille,va hériter d'une mission dévolue au départ aux agents secrets de l'OSS:aller en Allemagne exfiltrer un savant qui sait fabriquer la bombe atomique dont Hitler compte se servir pour renverser le cours de la guerre.Le réalisateur Don Michael Paul avait fait illusion avec son premier essai ciné,"Mission Alcatraz",film de prison donc,mais a par la suite dégringolé dans l'enfer du DTV,fabriquant notamment des films de guerre fauchés,par exemple des sequels de "Jarhead" ou "Sniper".On reste dans ce domaine avec "Company of heroes",inspiré d'un célèbre jeu vidéo.Le tournage a probablement eu lieu en Bulgarie vu que la plupart des techniciens et des acteurs secondaires ont des noms comme là-bas,mais l'illusion fonctionne et le début des hostilités est assez réussi.Des militaires se massacrent joyeusement au milieu de forêts enneigées et le cinéaste ne recule pas devant les effets chocs allant parfois jusqu'au gore.On assiste ainsi à une version bis de "La bataille des Ardennes" qui marche à peu près avec suffisamment de tanks,de véhicules kakis,d'uniformes,de mitrailleuses,de fusils et de figuration.L'action rebondit constamment,l'unité de G.I. devant sans arrêt se coltiner de nouveaux adversaires et perdant des hommes au gré des combats tout en séchant un nombre considérable d'allemands.Hélas tout s'écroule dès que nos bidasses se transforment en espions de carnaval.S'ensuit une enfilade de scènes invraisemblables qui voient les boys se balader tranquillou en Germanie et accomplir des actes moyennement compréhensibles tandis que le rythme chute dangereusement à cause de séquences dialoguées grandiloquentes où on se raconte sa vie en philosophant piètrement sur la vie,la mort,la guerre et toutes ces conneries.Naturellement les troupiers vont réussir leur mission,grâce principalement à la préoccupante incompétence d'une armée allemande en mode guignol's band.Il est permis de se demander comment ces mecs ont pu aussi facilement envahir l'Europe en étant nuls à ce point.Ils sont des centaines mais se font mettre la misère par une dizaine de yankees en goguette,et se révèlent incapables de les choper alors même qu'ils savent où les gars se rendent.Ils les attendent sur place mais sont infoutus de monter une souricière digne de ce nom.Désespérant!Quant à la précision des tirs,on est plutôt chez les mauvais chasseurs.En vérité ils sont incapables d'en foutre une dans la cible en dépit des milliers de balles tirées.Au prix où ça coûte le matériel,c'est une honte!Les ricains,eux,savent se servir d'un gun et les boches tombent par paquets de dix,ça c'est du bon chasseur!Malgré tout notre commando se fait finalement capturer en vertu de la loi du nombre qui prime un peu quand même.Sauf qu'avant d'abattre ses proies l'officier nazi de service a envie lui aussi de raconter sa life,pas de raison qu'il n'y ait pas droit.Il s'arrange donc pour pérorer assez longtemps pour que l'aviation alliée se pointe et sauve les prisonniers.Toute la fin du film est résolument branchée sur la fréquence WTF à base de péripéties abracadabrantes qu'il serait criminel de dévoiler ici,mieux vaut en avoir la surprise.Le casting est relativement chic pour une production de ce genre,bien que certains comédiens soient déjà has-been et habitués à ce type de distractions.Le transparent Chad Michael Collins rôde son emploi de tireur d'élite,qu'il prolongera dans la foulée sous la direction du même Paul dans les épisodes 5 et 6 de "Sniper".Il est entouré d'un joli assemblage de gueules patibulaires où seul dénote Vinnie Jones qui en fait carrément trop et semble se croire dans un happening sur le thème de l'hystérie.Les autres sont en revanche très bien,qu'il s'agisse de Tom Sizemore,Sam Spruell,Neal McDonough ou,côté allemand,de Jürgen Prochnow et surtout Richard Sammel,toujours délectable en nazi fanatique,remember "Inglorious Basterds".

pierrick_D_
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le 1 févr. 2022

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