Une réalisation catastrophique pour un scénario brillant


Nous continuons à faire les mêmes choix névrotiques chaque fois que
nous choisissons un nouveau partenaire.



Color of Night est un thriller-érotico-psychologique faisant partis de ces films mis en place afin de surfer sur l'énorme succès de Basic Instinct thriller érotique sortie en 1992 qui mit en place un nouveau genre peu exploité et pourtant très lucratif. Chaque studio tenta donc de faire son propre Basic Instinct d'ou une multitude de titre furent mis en place s'en pour autant réussir l'exploit de celui-ci ce qui donna droit à beaucoup d'échec cinématographique. Seul quelques rares titres comme Harcèlement, Sliver, Streeptease ... réussirent à proposer une vision assez pertinente de ce genre pour sortir de l'ombre de ce dernier et devenir une oeuvre à part entière. Mais quand est-il de Color of Night ?


Avant toute chose il est à s'avoir que d'un point de vu commercial il fut un cuisant flop au cinéma qui par ailleurs acheva la carrière de son réalisateur Richard Rush. Toutefois, il se rattrapa dans les ventes VHS qui furent un réel succès. A présent d'un point de vu qualitatif il est clair que Color of Night est très loin d'être un grand film et réussi très difficilement à s'afficher comme un thriller érotique digne de ce nom sans pour autant être l'une des nombreuses autre tentative qui ont finis à la poubelle comme de vulgaire daube. Je dirais que Color of Night est entre les deux, à la fois intéressant dans son approche scénaristique et grotesque dans son approche technique. On ne peut clairement pas retenir du métrage qu'il est un bon thriller érotique mais qu'il est plus subtil dans la fonctionnalité psychologique. Les parties cérébrale et intellectuel de l'intrigue sont tout bonnement les plus aboutis et ce confère comme étant le meilleur aspect et clairement le plus maîtrisé alors qu'il n'est distinctement pas le but choisi par son réalisateur, qui veut avant tout faire gravir son film autour de deux grosse scènes pornographique qui prenne beaucoup de place. Seulement, la ou un Basic Instinct réussi à traduire toute la passion et l'intensité d'un amour interdit entre un flic et une meurtrière par une multitude d'ébat sexuel sauvage n'ayant pour égaux que la pulsion du monde dans lequel ils évoluent ; la ou le métrage Harcèlement traduit le rapport de supériorité et de domination d'une femme sur un homme par le viol, ou encore la ou un Sliver plonge une femme dans le monde vicieux et décadent du voyeurisme et traite celui-ci comme un jeu obscène et lubrique duquel on devient dépendant tel un drogué; et bien à toute ces oeuvre l'érotisme joue un rôle primordial dans la lecture de ceux-ci . Toute ces scènes de rapport sexuel sont majeure au récit jusqu'en devenir subtil car elle traduise une chose et servent justement de fondement à leurs histoires en parlant du rôle que peut avoir le sexe au travers d'une multitude de thématique tel que ses travers, ses excès et ses multi-pratiques. La est justement tout le problème avec Color of night qui livre finalement un côté érotique qui est juste totalement gratuit et qui ne traduit strictement rien hormis plusieurs partie de jambe en l'air mis la juste pour avoir les fameuses ""scènes de sexe bien cochonne "". Et c'est en cela que le cinéaste prouve qu'il a pas vraiment compris grand chose à ce genre , car il ne suffit pas de seulement mettre une séquence de sexe bien cru ou l'on nous épargne pas grand chose pour que cela devienne majeur.


C'est tout ce qui vient traduire cette voluptuosité charnel et ce qu'elle à raconter qui compte le plus. La en fait on voit juste un homme et une femme qui couche ensemble juste parce qu'il en ont envie et non parce que cela traduit un malaise ou un fond quelconque qui pourrais faire avancer la structure du récit sous un autre aspect, et c'est bien dommage.


On nous montre que la personne qui couche avec tout le monde à un dédoublement de personnalité et ne peux s'empêcher de ce faire désirer et aimer des autres membres partageant sa thérapie s'en nous expliquer le pourquoi du comment. Je soupçonne qu'elle est simplement nymphomane mais c'est en rien expliqué et c'est très problématique vu que c'est parce qu'elle couche avec tout le monde qu'ils deviennent les cibles de son grand frère qui tue toute ses conquêtes parce que c'est sensé être un homme et non une femme. Mais alors pourquoi tu couche avec tout le monde du coup ! (WTF^^ !)


Toutefois, je salut la présence très ouverte de Bruce Willis et de Jane March qui s'en donne vraiment à coeur joie pendant leur séance nuptial allant tout deux jusqu'à montrer leur partis intime et même les effleurer de leurs lèvres et de leurs langues. On nous dépeint ses deux scènes sous tous les angles et je reconnais qu'elle est dans l'ensemble bien foutu. C'est seulement regrettable qu'elle ne traduise rien de viscéral mais plus une facilité artistique. Color of Night, possède également un énorme problème de mise en scène et de montage. Bon sang que cela peut faire racoleur voir novice par moment !


Autant quelques fois on peut avoir droit à des moments super bien foutu autant juste après on bascule dans une chiadasse visuelle qui laisse assez songeur et fais basculer le tout dans une inégalité totale. Pour traduire les fameuses séquences de sexe on passe à moment donné des deux acteurs entrain de coucher ensemble à d'un coup deux deltaplane qui vogue côte à côté dans les cieux afin de traduire l'orgasme et le tout appuyé par une musique tout bonnement affreuse; mon dieu que c'est cliché.


Et cette bande son mama mia j'ai rarement entendu quelques chose d'aussi affreux pour les oreilles ! Je ne ferais même pas l'effort de rechercher le nom du compositeur car se serais lui tenir plus de respect qui le mérite car c'est vraiment mauvais. J'ai eu l'impression d'écouté tout du long des musiques tout droit tirée d'un film pornographique ou d'une vieille série style Les Feux de l'amour et j'exagère même pas. L'aspect technique est selon moi totalement foiré et par moment d'un ridicule nous faisant atteindre le nanar voir pratiquement le navet. Et pourtant malgré ce nombre d'imperfection le métrage parvient à mon grand étonnement à parfaitement contre balancer le tout avec un scénario brillant possédant d'excellentes idées qui peuvent paraître un peu classique aujourd'hui mais aiguisé, intriguant, psychologue et sophistiqué à l'époque. On assiste à un thriller bien mystérieux ou la manipulation devient tout un art et ou les faux-semblant sont de guise. A la fois habile et perspicace dans son raisonnement, les séances de psy se transforme en véritable jeu de détective minutieux et délicat . Je trouve la révélation finale sensationnelle , fallait y penser. En tout cas j'ai pour une fois rien vu venir (chose rare) et ça fais du bien. En cela je donne à sa structure narrative un 5/5 sans problème seulement il se retrouve très diminué par tout le reste ce qui me porte à croire que le réalisateur à était très mal choisi.


Le casting est excellent ! J'adore Bruce Willis dans ce film qui propose une facette de lui rarement vu , mais c'est sans commune mesure l'actrice Jane March qui propose un jeu d'actrice grandiose. La jeune comédienne (à l'époque) crève littéralement l'écran et nous surprend encore plus quand on connais le final. Le reste du casting est pas trop mal, certain sont très bien mais d'autre sont un peu trop caricatural ce qui fais que c'est assez inégal, mais pas pour tous.


CONCLUSION :


Color of Night est ce que j'appelle une oeuvre très alambique car autant elle peut être médiocre qu'excellente. Entre une direction d'acteur pas forcément au top, une partie technique catastrophique et un choix musical calamiteux il est évident que ce long métrage rappelle aisément à quel point il est nécessaire de bien choisir ses réalisateur car ils sont d'une importance cruciale. Color of Night détient l'un des meilleurs scénario pour un thriller psychologue qui ma été donné de voir, seulement à cause d'une réalisation pitoyable l'intérêt s'en retrouve sali. Richard Rush est clairement le fautif de ce flop technique car il tenais entre ses mains une histoire passionnante, à un tel point ou j'arrive quand même à aimer cette oeuvre malgré ses défauts évident. Color of Night mérite d'être vu pour son histoire, ses deux acteurs principaux et pour ce constat nécessaire sur la conséquence évidente qu'il en découle de bien choisir son cinéaste car finalement qu'un scénario soit excellent ne fais pas tout car si celui qui le réalise n'est pas doué ben sa sert à rien hormis à gâcher une belle opportunité. Nul doute que si sa aurais été quelqu'un de la trempe de Paul Verhoeven , Brian De Palma ou encore Len Wiseman Color of Night aurait été un chef d'oeuvre. DOMMAGE !

B_Jérémy
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le 29 oct. 2018

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