Jacen - Trip in Asia

Collective Invention (2015) – 돌연변이/ 92 min
Réalisateur : Kwon Oh-Kwang – 권오광
Acteurs principaux : Lee Kwang-Soo – 이광수 ; Park Bo-Young – 박보영 ; Lee Chun Hee – 이천희.
Mots-clefs : Corée ; Drame.

Le pitch :
Un jeune homme se retrouve transformé en mutant humanoïde à tête de poisson suite à une expérience médicale. Dans le scandale qui se développe sous l’ombre grandissante d’une firme pharmaceutique aux activités troubles, les chemins de différents personnages vont se croiser. Parmi eux, l’ex-copine au caractère opportuniste du mutant, et un journaliste décidé à découvrir la vérité.

Premières impressions :

Même si j’adore découvrir de nouveaux films en festival, il faut avouer que parfois je me demande ce que fout là. Malheureusement, c’est un peu la sensation que j’ai eu pendant Collective Invention tandis que je regardais ma montre plus souvent qu’à mon tour.

Personnages, décors, scénario… Impossible pour moi de rentrer dans le film plus de quelques minutes. Le coup de l’homme poisson comme symbolique d’une jeunesse sans espoir, comme dénonciation d’une société ultra médiatisée, je n’arrive pas à m’y faire. J’ai beau comprendre la démarche et aimer les films qui ont un vrai concept, je suis resté complètement hermétique.

D’ailleurs, c’est à peu près tout ce que j’ai vu dans Collective Invention, un concept. Un concept que le réalisateur scénariste n’arrive pas à transcender. J’ai vu le film il y a deux semaines et il ne m’en reste pas grand-chose en mémoire sinon le souvenir d’un film mainstream. J’entends par là que le scénario est assez attendu et que la réalisation est beaucoup trop neutre pour servir une idée de base bien barrée. Imaginez un croisement entre Elephant Man et un drama adolescent KBS sur fond d’accordéon Yann Tiersen et vous obtenez une soupe similaire à Collective Invention. S’il y a bien une vague tentative d’être original sur les personnages, ça ne suffit à me rendre le film agréable.

Côté jeu, rien d’extraordinaire non plus. Lee Kwang-soo doit se débattre avec un costume de poisson rigide aussi expressif qu’un bat-requin de 1966 et Lee Chun-hee campe un journaliste sans relief. Bref, seule Park Bo-young s’en sort vaguement en campant un rôle de petite peste ambiguë.

En conclusion, si Collective Invention ne m’a pas emballé, il repose malgré tout sur un concept assez rare au cinéma et il n’est pas impossible que vous soyez touché par l’histoire si vous avez un petit faible pour les maquereaux.