Cœurs ennemis (The Aftermath) est un film dramatique germano-britannico-américain réalisé par le réalisateur britannique James Kent (The white queen), sorti en 2019.


Présentation


Le film commence pendant l’hiver 1946, après la reddition de l’Allemagne nazie. Rachael (Keira Khightley), une jeune femme anglaise qui a perdu son fils de 11 ans dans les bombardements de Londres, arrive en Allemagne, pour rejoindre son mari, le commandant Lewis Morgan (Jason Clarke), chargé de la reconstruction de Hambourg, rasée par les bombardements Alliés.


Une somptueuse demeure à l’écart de la ville, épargnée par les bombes, a été réquisitionnée pour eux. Elle est celle d’un jeune architecte, Stefan Lubert (Alexander Skarsgard) qui y vit seul avec sa fille adolescente, Freda car sa femme a été tuée. Par humanité, Lewis va permettre aux Lubert de rester dans leur demeure à condition d’habiter le grenier et de rester discrets. Mais même cela paraît un sacrifice trop grand pour Rachael qui hait les Allemands qui lui ont tué son fils. La haine est aussi forte du côté de Freda, qui rend responsables les Anglais d’avoir tué sa mère. Autant par refus de l’autorité que par défi, elle se rapproche d’Albert (Jannik Schümann, vu dans Moi et mon monde), un hitlerjugen jusqu’auboutiste, qui a juré d’assassiner Lewis.


La cohabitation se fait malgré tout et peu à peu, Rachael tombe sous le charme du beau Stefan, d’autant que, depuis la mort de son fils, elle n’a plus aucun amour pour son mari.


Mon opinion


J’ai beaucoup aimé ce film magnifique auquel son titre français, une fois de plus, ne rend pas justice. En effet, en anglais, The aftermath, ce sont les « récoltes » et, par extension, les « conséquences de ses actes » comme dans l’expression française « Qui sème le vent récolte la tempête ». Peut-être eût-il mieux valu garder, sans le traduire, le titre original, qui est celui du roman de Rhidian Brook dont est adapté le film. En effet, les personnages sont confrontés aux conséquences de la guerre qui sont pour eux autant de plaies ouvertes. J’ai vu de nombreux films sur la 2nde guerre mondiale (Mémoires de nos pères, Pearl Harbor, Fury, etc.) mais toujours, jusque-là, à travers le regard des vainqueurs et jamais, à ce jour, à travers celui des vaincus. Très beau film porté par de grands acteurs, qui mérite d’être vu.

Créée

le 18 mai 2019

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Roland Comte

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