Nombreux sont ceux qui attendaient "Cloud Atlas" de pied ferme. Enorme projet, l'un des plus ambitieux jamais vu, il arrive aujourd'hui pour nous mettre une claque comme on en voit peu. A la fois une grosse dose de cinéma et une véritable réflexion.

Encore un pari risqué pour ces réalisateurs ambitieux. Avec un tel sujet, c'est soit le plus gros casse-gueule de tout les temps, soit une pure réussite sachant que c'est le film indépendant le plus cher de l'histoire. On peut j dire que c'est une réussite tout simplement. Certes, il peut ne pas plaire à tout le monde, mais l'ambition, la volonté et là et ça se voit. Les six histoires réparties sur six époques différentes sont toutes aussi intéressantes et extrêmement cohérentes. Le film commence par nous présenter chaque histoire en coupant violemment ce qui laisse penser que le film sera compliquer. Loin de là, le remarquable montage prendra son temps à raconter chaque histoire , chaque moment même si en approchant de la fin, les "cuts" s'enchaînent violemment ce qui donne un rythme incroyable au film. C'est à ce moment là qu'on constate que les actions des différents personnages ont des répercussions sur le temps, sur plusieurs générations. Globalement, ce sont des répercussions plutôt caractérielles. Ce qu'on pourrait regretter dans ce magnifique montage, c'est que tout s'enchaîne non-stop pendant 2H45 ce qui laisse pas une petite pause pour le cerveau.

Le film livre dans chaque histoire une critique de la société. Entre l'esclavage des noirs, la montée du nazisme, la violence dans le monde, les clones vivant sous une politique "totalitaire", on a toute une remise en question à se faire puisque les réalisateurs voient dans l'avenir et nous prouve que l'homme, quoi qu'il fasse, il devra faire le mal pour combler son bien ce qui provoquera des conséquences dans le temps. C'est tout là que se joue l'aspect philosophique du film. Les réalisateurs avaient déjà passés quelques idées bouddhistes avec la trilogie "Matrix", ils le font encore ici. Il est question de karma et de réincarnation dans le film. Et si on part dans leur principe, il n'y a pas de paradis. La vie n'est qu'un bout de sentir qui mène vers une autre porte. On est totalement dans cette idée.

Chaque acteur doit réussir à tenir six rôles différents dans le film, et pour cela, ils ont subi une tartine de maquillage. Un travail tout à fait remarquable qui nous pousse à chercher les différents acteurs. Un jeu tout à fait amusant qu'il ne faut pas prendre au sérieux si on veut continuer à suivre le film. Techniquement, ce GROS film indépendant est somptueux dans la mise en scène, on est face à des effets spéciaux sidérants ainsi que des plans merveilleux. Une maîtrise totale de l'image servie par deux directeurs de photographie. Oui c'est rare. Et cette BO envoûtante qui se joue encore dans la tête à la fin de la projection. Inoubliable.

Multipliant ses références aux plus grands films tel que Blade Runner, Soleil Vert et j'en passe, "Cloud Atlas" est une véritable réussite qui laissera sa trace dans l'histoire du cinéma et se fera encore parler de lui dans les décennies à venir.

Créée

le 13 mars 2013

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