Miralès et Damien, surnommé Dog, se connaissent depuis leurs douze ans. Inséparables, ils consument une amitié bâtie sur un pied d’inégalité. L’apparition d’Elsa va déstabiliser le duo.
Il y a le beau parleur qui fait le « bonhomme ». Grande gueule, il aime donner la leçon au mutique réservé. Caresses, reproches, menaces, et humiliations. Tel un maître tentant d’éduquer son chien. Mais quand celui-ci lui échappe, le cœur happé par les sentiments, c’est à se demander qui tire le plus fort sur la laisse.
Dans ce village du sud français, la meute enragée de pitbulls que l’on pouvait craindre rassemble des chiots dociles. Crocs de lait, ils tuent l’ennui comme ils le peuvent. Entre la Play et les barrettes de shit, on parle cuisine, littérature comparée en soutenant les aînés avec sincérité. Dans son rapport dominant-dominé, le « petit couple » s’échange aussi des vœux d’amour et de fidélité. La lame acérée des mots aurait suffi à notre bonheur, mais celle du couteau tranche comme un passage obligé.
Dans ce premier film de valeur, se révèlent le phrasé de Raphaël Quenard – Monsieur Yannick –, le regard abattu de l’ourson Bajon, et l’assurance sensuelle de Galatéa Bellugi. Tous trois d’un naturel confondant représentent une mélancolique jeunesse, pleine de promesses.
(7/10)
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