De Stephen Chbosky, j'avais adoré Le Monde de Charlie, puis Wonder m'avait franchement déçu mais rien ne laissait présager d'une telle chute qualitative dès son troisième long-métrage : Cher Evan Hansen. Alors, je n'aurais pas l'outrecuidance d'affirmer qu'il s'agit d'une bonne ou d'une mauvaise adaptation du roman d'origine puisque je ne l'ai pas lu, mais il s'agit clairement d'une histoire qui passe mieux à l'écrit qu'à l'écran car pour moi, le gros problème s'est fait ressentir dès les premières scènes : le film est basé sur une intrigue tellement ubuesque que je n'y ai pas cru une seule seconde. Et le film fait 2h17!! C'est long quand tu n'accroches pas au film et si je suis allé jusqu'au bout, c'était plus pour voir jusqu'où ils iraient dans le délire que par espoir d'un revirement de situation de la part de son auteur. Mais franchement, entre voir des personnages qui ne réfléchissent pas un instant à l'incohérence du point de départ et le scénario qui s'en accommodait avec des facilités tellement grossières, ça me faisait presque physiquement mal. Et comme je n'étais pas dans le film, l'émotion suintait comme de la bonne guimauve américaine indigeste avec des acteurs qui en faisaient des caisses à l'image de Ben Platt dans le rôle titre et, plus étonnant, la belle Amy Adams dans le rôle de la mère en deuil et même Julianne Moore dans le rôle de la mère d'Evan légèrement dépassée par les événements. Bref, Cher Evan Hansen est un bon mélo des familles sans la moindre subtilité, dommage pour un film qui entendait parler d'une thématique aussi importante que la maladie mentale!!