Chained Girls
4.3
Chained Girls

Documentaire de Joseph P. Mawra (1965)

Voir le film

Film d'utilité publique puisqu'il nous renseigne sur les lesbiennes (ou femmes gays).


Le documentaire est riche en informations sur les lesbiennes ; c'est d'ailleurs l'intention, informer sans juger. Car il est vrai que les lesbiennes, souvent mises au ban de la société, doivent être étudiées afin qu'on puisse les guérir. Quelques chiffres alarmants :
- parmi les adolescentes, 40% éprouvent des désirs homosexuels et... expérimentent !!
- 28% des lesbiennes ont plus de 45 ans
- 24% des femmes célibataires ayant entre 30 et 35 ans sont lesbiennes
- 25% des femmes à l'université ont une expérience lesbienne.
Les lesbiennes ont beaucoup de difficultés à s'intégrer, elles sont souvent rejetées ; la raison est qu'on ne cherche pas à les comprendre. C'est pourquoi ce film est important, car c'est une des rares tentatives de ce genre. Il faut savoir qu'il est impossible de guérir complètement une lesbienne, mais l'aider à ce faire permet de maximiser les résultats et diminuer les récidives.


D'autres statistiques :
La fréquence des rapports lesbiens augmentent avec l'âge :
- 2 fois par semaine entre 16 et 20
- 4 fois par semaine entre 26 et 30
- 6 fois par semaine entre 36 et 40.
10% des femmes de 36-30 ont une relation adultère homosexuelle
Les femmes mures célibataires risquent plus de devenir lesbiennes du fait qu'elles ont plus de mal à trouver un conjoint. Certaines lesbiennes cachent leur homosexualité, se font passer pour des femmes hétérosexuelles en public mais s'adonnent à des rapports déviants dans l'intimité.


On trouve des lesbiennes dans toutes sortes de profession : le stylisme, la photographie, les arts, la science ; partout où vous pouvez trouver un groupe important de femmes, vous pouvez être sûr qu'il y a des lesbiennes dans ce groupe.


Ce que je reproche au documentaire, c'est d'être un peu mou : les info sont souvent répétées (certaines statistiques reviennent deux ou trois fois durant cette heure, aussi instructive soit-elle) ; beaucoup de séquences muettes ; la mise en scène n'est pas directement liée au propos du narrateur ; ce dernier point reste intéressant, car il permet de montrer que l'homosexualité mène souvent à la violence en plus de la déviance sexuelle, mais justement, cela manque d'une précision orale, avec davantage de chiffres éloquents (surpris de ne pas voir le nombre de meurtres commis par des lesbiennes).


La mise en scène est un peu molle : les actrices ne sont pas douées (on sent bien que ce ne sont pas de vraies lesbiennes), mais en même temps, on devine que l'intention était de montrer les faits sans trop de fioriture, afin que le propos reste intelligible et puis surtout pour aller à l'essentiel. N'empêche qu'on aurait aimé avoir un travail technique plus compétent, peut-être aurait-il fallu engager un réalisateur connu (Robert Wise, Orson Welles, Otto Preminger, ...).


Ce qui est admirable aussi, c'est qu'on ne juge pas ici (comme annoncé dès le début du film) ; cela n'a pas de sens de juger ces femmes, ce sont des victimes plus qu'autre chose. Il s'agit purement de les comprendre, et pour ça il faut adopter une neutralité bienveillante, montrer les choses telles qu'elles sont afin de mieux aider ces pauvres dames en détresse.


Bref, c'est très intéressant mais un peu maladroit techniquement et pas toujours assez complet. Il n'empêche qu'à ce jour, ce film reste un document neutre intéressant pour comprendre les mœurs des lesbiennes, sans doute le plus fiable.

Fatpooper
6
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le 9 août 2019

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Fatpooper

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